Du lundi 22 au vendredi 26 mai, s’est déroulée au collège Charles Suran, la semaine du développement durable. Cet événement initié par la France en 2003 s’est élargi à l’Europe et connaît un succès croissant. Il vise à informer et éduquer sur les thématiques écologiques, environnementales et sociétale liées au changement climatique. A cette occasion de nombreuses manifestations sont organisées dans les écoles, les collèges, les lycées.
Au collège Charles Suran, la semaine du développement durable braque les projecteurs sur les diverses actions menées par les élèves éco-délégués sur l’année scolaire. Cette nouvelle fonction obligatoire, nouvellement créée, chaque classe de collège et de lycée élisent 2 éco-délégués pour agir en faveur du développement durable dans leurs établissements. À travers ces élections et les projets écoresponsables menés toute l’année, les élèves contribuent à faire de leur établissement des espaces engagés vers l’adaptation au changement climatique.
Dans le local qui leur est dédié, les éco-délégués présents Kaïs, Léa, Cassandra, Laure et les autres, font le point sur leur rôle et leurs initiatives :
« Nous tenons des réunions pour réfléchir à ce que l’on peut faire de façon pérenne, pour que le collège évolue vers plus d’écologie. On essaie de sensibiliser les élèves aux problématiques environnementales, gaspillage, recyclage, etc., à travers des gestes quotidiens et des actions ciblées. Nous participons par exemple à l’opération caritative Bouchons d’Amour, collecte et recyclage de bouchons plastique en faveur des personnes handicapées. Nous récupérons aussi les piles électriques. »
A la cantine, par roulement hebdomadaire, des élèves internes et demi-pensionnaires s’organisent pour collecter le pain restant le soir, et le pain est redistribué pour les animaux aux familles qui en font la demande. En lien avec l’équipe de cuisine, les menus sont étudiés pour que certains jours, l’achat de pain soit limité. Des rapports sont faits en classe avec les professeurs. D’autres gestes s’y ajoutent, les feutres chimiques pour les professeurs sont bannis, le photocopieur est vertueux, etc.
Les déchets papier sont dirigés vers la déchetterie. Les internes ont des ateliers de plantation dans une vasque dédiée. Des journées nettoyage du site Natura 2000, à Boulogne sont régulièrement prévues. « Ça va un peu mieux, constate Kaïs, mais les déchets y sont encore nombreux. On a même trouvé un pare-choc de voiture ! Il y a encore du travail à faire pour sensibiliser l’ensemble de la population au respect de l’environnement. » Les éco-délégués montrent l’exemple, sont force de proposition, ils lancent des ponts entre les différents pôles d’activités du collège. « C’est aussi s’ouvrir au monde, ajoute Mme Roux, penser solidarité, empathie. Chaque action est liée à l’un des 17 objectifs du développement durable, l’énergie, la consommation, la pollution, l’eau, la faim dans le monde, la santé et le bien-être, etc.
« Bien sûr nous n’avons pas toutes les solutions pour la planète, abonde Anne-Lise Roux, elles relèvent essentiellement d’une politique et territoriale globale, mais chaque geste citoyen individuel est important. Les jeunes sont inventifs et devraient être écoutés davantage. Les collégiens boulonnais participent à éveiller la conscience écologique de tous, pour faire évoluer les mentalités et la société dans laquelle ils vont vivre, ils sont les écocitoyens d’aujourd’hui et de demain. »