Le soleil était de la partie pour la fête de la Nature à Aurignac et le public a participé en nombre aux animations proposées par la municipalité et le service Culture et Patrimoine, en lien avec diverses associations.
Du mercredi 24 au dimanche 28 mai, plusieurs expositions étaient visibles sur ce thème, une expo photos, une expo participative intitulée « Et tant d’œuvres » réalisée par les habitants, l’expo Biodiversité pilier du vivant, de l’association Double Hélice, ont enchanté les visiteurs par leur diversité et la qualité artistique des réalisations. L’exposition Les formes de la Nature, également proposée par Double Hélice, installée dans le square du Plateau, s’est doublée samedi 27 mai, d’un atelier créatif animé par Pierre Rousson, responsable de la galerie associative Dans le Buisson. Les écoliers Aurignacais, avec leurs camarades de l’école de Latoue, ont imaginé une quarantaine de magnifiques dessins exposés le temps du week-end.
Le samedi, le point d’orgue de la fête fut l’inauguration de l’Hortus monastique par le maire Jean-Michel Losego et son conseil, dans ce petit square du quartier médiéval. Le jardin de curé, jardin de simples, ainsi qu’on nommait autrefois les plantes médicinales, s’accorde parfaitement à l’histoire de la ville et de son château-fort.
Magalie Landais, responsable Culture et Patrimoine à la mairie, expose ce superbe projet : « L’idée d’un jardin de curé, dans le style médiéval, est venue lors des travaux de réfection du mur de soutènement. Le square a été entièrement repensé pour valoriser d’une autre façon le patrimoine historique et enrichir la déambulation dans la ville. Sa proximité avec l’église en faisait l’endroit parfait. Il est réalisé et entretenu par les agents municipaux. »
Après des recherches approfondies sur l’agencement de ces jardins dédiés aux soins par les plantes, 7 carrés ont été créés, entourés de plessis, bordures tressées de châtaigner ou de noisetier, typiques de l’époque. Chaque planche traite une thématique : les purges, les panacées, les maux des femmes, la digestion, etc. Ces jardins utilitaires clos, dans l’enceinte des monastères, presbytères, prieurés, couvent, etc., complétaient le potager vivrier. Les jardiniers de l’abbaye de Bonnefont ont apporté leurs lumières, Magalie a fourni la liste des plantes à installer, le compost et le broyat municipaux ont garni les carrés, les étiquettes pédagogiques en ardoise fichées au pied des plantes, et l’hortus monastique va vivre sa vie. 57 plantes sur les 70 prévues ont déjà été installées.
Les plantes dites magiques pour décoction, tisanes, onguents et baumes, étaient l’élément essentiel de la pharmacopée médiévale. Les jardins de simples (horticulus) ont favorisé l’évolution de la recherche botanique et de la science horticole, la phytothérapie étant de nos jours encore une médecine naturelle prisée.
Après le square, les visiteurs ont été conviés à la visite des jardins partagés, autre signe de la volonté de la municipalité de protéger et développer la nature au sein de la ville, en lien avec les habitants et les partenaires de la vie locale.