Les manifestants se sont comptés jusqu’à 3000 au mois de février. Ce mardi 6 juin, ils étaient 500 selon la police, 500 à 750 selon les syndicats. Le flux des manifestants contre la réforme des retraites a connu son nombre de participants le plus faible des 14 journées organisées par l’intersyndicale.
Dans la foule, les couleurs de la CGT, de la CFDT et aussi du PCF ont surnagé en plus grand nombre sur une foule désenchantée. C’étaient néanmoins des convaincus qui étaient toujours présents, mais les rangs étaient clairsemés parmi les plus assidus des manifestations antérieures.
Le représentant de la CFDT a maintenu le cap : «Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer, enfin, sur les préoccupations des travailleurs et travailleuses qui soutiennent nos organisations syndicales». Il s’en est suivi une liste de 13 revendications sociales relatives aux salaires et aux pensions, au smic, à l’égalité salariale hommes-femmes, à la santé des salariés, à la pénibilité, au harcèlement au travail… Avant de conclure: «Nous ne voulons toujours pas de cette réforme des retraites, mais par contre exigeons un progrès social»
La représentante de la FSU: «L’intersyndicale du Comminges a sollicité les élus afin qu’ils se prononcent (le 8 juin à l’Assemblée nationale) pour cette loi d’abrogation (de la réforme des retraites) ! ». Elle a dénoncé les déclarations de bonnes intentions du gouvernement et son « affichage de la valeur travail », elle s’est élevée contre la réforme des lycées professionnels dans une stratégie de déqualification du travail «pour pouvoir le rémunérer toujours moins bien et imposer des conditions de travail toujours dégradées». Elle a conclu: «sachons nous appuyer sur ce puissant élan collectif que nous connaissons depuis de nombreux mois pour imposer d’autres choix de société».
Sur la place de la préfecture, les intervenants au nom de la CGT, de la CFDT et de la FSU ont bien tenté d’entretenir la flamme, malgré un vent qui étouffait leurs voix et rendait leurs discours inaudibles. Les manifestants ont fini par écouter d’une oreille distraite, tout en se livrant à des conciliabules, avant de se disperser, ou de s’éclipser.