Après avoir fréquenté des établissements durant leur long parcours de vie ou après s’être retrouvés sans famille pour s’occuper d’eux ces « invisibles » de la société viennent chercher de la quiétude et de la sécurité dans des structures comme le FAM EPHAD du Val d’Arize à Montesquieu Volvestre.
Il s’agit en effet d’une maison de retraite, pas tout à fait comme les autres, réservée à des personnes en situation de handicaps qu’il soit mental ou physique. Il faut reconnaître que nous n’avons pas la moindre idée de ce qui se passe à l’intérieur de ses murs. Un monde réputé clos mais qui pourtant aime à s’ouvrir sur l’extérieur. Ce n’est pas une prison mais un lieu d’espérance. Les montesquiviens ont pris l’habitude de croiser et de saluer dans le village certaines de ces personnes différentes qui prennent plaisir à s’intégrer autant que leur situation le leur permet.
Après des années difficiles à tous points de vue qui ont commencé avec le Covid, il était temps de passer à autre chose et de laisser place à la fête, au bonheur et à la joie de vivre. Les personnes en situation de handicap aiment rire et embrasser la vie même si cette vie ne leur a pas fait de cadeau.
Le directeur Ali Benarfa avait donc décidé d’apporter de l’euphorie dans son établissement ce vendredi 23 juin 2023. Son équipe avait préparé avec grand soin une fiesta pour tous les résidents. Frédéric Bienvenu maire de la commune avait souhaité être présent pour participer à ce moment particulier.
Spectacle, musique, danse flamenco et guitares andalouses, les amuse bouches à l’apéritif à tomber par terre et que dire du repas préparé sur place par un cuisinier passionné par son métier.
On a vu des sourires, on a vu des mains qui tapaient en cadence, on a vu quelques pas de danse sur la piste en imitation de la danseuse sur scène, on a vu des hommes et des femmes se régalaient à table, on a vu de la joie sur des visages souvent enfermés dans du mal-être difficile à gérer au quotidien.
Mais on a aussi vu des personnels attentifs aux résidents, les accompagner, les rassurer, les aider, prendre le temps qu’il faut pour qu’ils se sentent bien et considérés. Des « soignants » dont on ne peut qu’admirer l’engagement dans un métier si complexe et dont nombre d’entre nous n’ont pas conscience. Des héros ordinaires que l’on a vite oubliés après leur médiatisation pendant le covid. Ils sont redevenus invisibles comme les résidents dont ils s’occupent.
« Je voulais remercier l’ensemble des personnels et partenaires qui se sont mobilisés pour organiser cette belle fête. Ils peuvent être fier de leur réussite. Je connais et mesure leur engagement au quotidien pour que cet établissement fonctionne dans les meilleures conditions » Ali Benarfa
Résidents et soignants, on ne vous oublie pas. On vous transmet affection et admiration.