Le Nord Comminges fait l’objet d’un projet scientifique de longue haleine, le projet COTERRA. Il est co-porté par DYNAFOR (unité mixte de recherche INRAE) et l’ACVA de Boulogne sur Gesse (association cantonale de vulgarisation agricole), en partenariat avec la Chambre d’Agriculture et le Conseil Départemental, le Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique du Touch et l’ACVA d’Aurignac.
Le projet COTERRA (COncertation à l’échelle du TERRitoire pour l’Agroécologie) est mis en place en 2019, après un diagnostic partagé du territoire. Sont identifiés alors les enjeux environnementaux et agricoles cibles, ainsi que la nécessité de modifier les pratiques pour réduire l’impact des intempéries intenses. COTERRA entre maintenant dans une nouvelle phase, pour trois années supplémentaires, avec la création d’un GIEE par des agriculteurs partenaires.
« Comme beaucoup de territoires ruraux, explique Caroline Mouille, chargée d’animation auprès de Dynafor pour le projet COTERRA, le Nord Comminges a traversé de profondes transformations agricoles, sociales et environnementales au cours des 50 dernières années. Plusieurs défis sont aujourd’hui identifiés par les agriculteurs et agricultrices : le maintien d’une agriculture à taille humaine, la préservation de la polyculture-élevage, la transition agroécologique, la restauration de la fertilité des sols qui contribuent à la lutte contre l’érosion et à la préservation de la qualité de l’eau. »
Le projet COTERRA pose en effet le pari d’une dynamique de territoire pour répondre à ces enjeux, dans l’optique de favoriser l’autonomie collective des agriculteurs et agricultrices, et donc leur résilience.
Essais et expérimentations au champ
La première année, l’unité de recherche AGIR (AGroécologie, Innovations et teRritoires), partenaire de COTERRA, a guidé un panel d’expérimentations scientifiques et de démonstrations sur le thème des couverts végétaux pâturés. L’objectif : étudier les effets de différentes espèces végétales et du pâturage sur les paramètres du sol. Lionel Alletto, directeur de recherche en agroécologie, coordonne deux dispositifs qui seront implantés au lycée agricole de Saint-Gaudens et chez un éleveur de Saman. Julien Lacroix, maire de Saman et agriculteur, accueillera une vitrine de couverts sur l’une de ses parcelles. Sophie Ducos-Boué, technicienne en expérimentation végétale, sera responsable de l’organisation des suivis scientifiques.
Agriculteurs, rejoignez le GIEE
Le mardi 19 septembre aura lieu à Saman une demi-journée d’ateliers collectifs, pour faire émerger le plan d’action du groupe d’agriculteurs qui se constituera en GIEE, à partir des expériences et des besoins des agriculteurs collectés depuis novembre 2022. Les agriculteurs qui seraient intéressés pour se joindre à la démarche sont invités à contacter Caroline Mouille, animatrice et coordinatrice du projet.
Caroline Mouille 06 74 04 63 18 –
Pour en savoir plus : https://www.petiterepublique.com/2022/11/21/agriculture-saman-les-premiers-jalons-du-projet-coterra-2-vers-lautonomie-et-la-resilience/
