Commémoration 19 juillet Arbon
Ils furent nombreux, venus ce 19 juillet assister à la cérémonie dédiée au Maquis de Campels et à la mission interalliée Jedburg « Bugatti » dans les Pyrénées.
L’évocation de cette période sombre de l’Histoire résonne aujourd’hui, avec ces rumeurs de retour des bruits de bottes que l’on aurait souhaité oublier. La commune d’Arbon a inauguré en 1997 une stèle pour ne pas oublier celles et ceux qui n’ont pas douté face à l’occupant et à l’Etat de Collaboration du régime de Vichy.
Depuis 2016 la commune d’Arbon a inscrit ce rituel du souvenir, mais aussi l’expression de la reconnaissance à ceux à qui l’on doit notre liberté d’aujourd’hui. Nous pouvons lire sur la stèle : « Armée Secrète, 19 juillet 1944. Passant, va dire à la France que sur ce site ses enfants ont combattu pour l’honneur et la liberté ».
Le récit de cette résistance commingeoise du secteur 6 est finement décrit par Paul Debauges et Michel Goubet, sur la base des archives de Daniel Latapie. Un des temps fort de cette résistance en Comminges s’est déroulé avec l’arrivée d’une colonne d’une quinzaine de camions de l’armée allemande pour encercler une centaine de résistants faisant face à des canons, des mortiers, des mitrailleuses. Devant la résistance, les allemands incendient en représailles quelques maisons de Campels. Les habitants avaient réussi à fuir se réfugiant dans une grange à Bouve Malvezie.
Rappel : l’heure de la Libération est proche. Les membres du maquis d’Aspet et de Montréjeau s’installent à Saint-Bertrand de Comminges pour contrôler la vallée de Luchon. Pour nourrir cet esprit de résistance aujourd’hui, un sentier de mémoire est en projet, sous forme de panneaux d’interprétation qui jalonneront le parcours. Ce parcours devrait être labellisé par l’Office des Combattants et Victimes de Guerre. Cette commémoration est aussi l’occasion de cultiver l’amitié franco-américaine. Le Colonel Ed Norris présent à cette commémoration il y a deux ans soulignait : « Il y a eu en ces lieux une communauté de destin entre le Major Fuller et ses frères d’armes français face à l’ennemi ».
« Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent »
Lucie Aubrac
Les intervenants pour la commémoration : le maire André Esparbes, Stéphane Sans premier adjoint représentant Daniel Sarraute, le maire de Malvezie, Patrice Castel professeur d’histoire et de géographie, Maxime Saint-Germes directeur du Service Départemental de la Haute-Garonne de l’Office National des Combattants et Victimes de guerre.