Une soirée festive à Encausse-les-Thermes avec Arredalh

Arredalh, ou le regain de l’herbe pour une seconde coupe évoque ce renouveau de la pratique de la langue occitane chez les jeunes
Arredalh, ou le regain de l’herbe pour une seconde coupe évoque ce renouveau de la pratique de la langue occitane chez les jeunes

Une soirée particulièrement festive à Encauuse-les-Thermes avec Arredalh ce 13 octobre

S’il devait avoir des doutes quand à la réalité d’une culture occitane vivante en Comminges, cette soirée a levé triomphalement le voile de cette question. Ces deux jeunes acolytes sont bien inscrits dans l’actualité contemporaine avec un ancrage paysan joliment assumé. Ce sont des chanteurs à texte autant que musiciens et conteurs.

Arredalh, ou le regain de l’herbe pour une seconde coupe évoque ce renouveau de la pratique de la langue occitane chez les jeunes. La salle pleine confirme cette réalité. Le propos est d’une poésie sensible, les histoires malicieuses, l’expression musicale particulièrement dynamique, le chant talentueux. L’orchestration est classique avec la guitare basse, un clavier et une section rythmique genre batterie rock. Plus anecdotiques, les instruments traditionnels tels les hautbois et les cornemuses et quelques incursions au violon ou à la guitare manouche ont amené une belle respiration par des timbres plus évocateurs de territoires, avec un vrai moment de décollage dans l’improvisation à la guitare manouche. La langue gasconne est parfaitement maitrisée. Elle est partagée musicalement avec engagement par le groupe d’élèves du Collège d’Aspet qui a partagé la scène avec Arredalh avant d’emporté le public dans un bal-trad frénétique, efficace.

Sandrine Damadaa fut chaudement applaudie par l’assistance pour le succès de ses élèves en occitan dans leur prestation. Avec ce répertoire d’Arredalh, la justesse du propos de Matèu Bares dans l’évocation de ces vallées pyrénéennes nous semble faire ressentir les odeurs des bois, les ombres et lumières au lever comme au coucher du jour dans les contrastes du relief : « Eth arredalh, qu’ei er’èrba de qui torna créisher en un prat après eth prumèr dalh, er’èrba de qui torna néisher, er’èrba navèra ».

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