Réaction de Carole Delga et Renaud Muselier
Air France a confirmé ce mercredi 18 octobre sa décision de ne plus assurer de liaison entre l’aéroport d’Orly et ceux de Toulouse et Nice, et de basculer ce service vers sa compagnie low-cost Transavia. Face à cette décision unilatérale qui s’apparente à un nouveau coup dur pour les territoires du grand Sud, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, présidente de Régions de France, et Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président délégué de Régions de France, réagissent et ont saisi le Gouvernement.
« Le Grand Sud, c’est loin ! Une fois encore, nos deux régions, les plus éloignées de Paris, sont pénalisées dans leurs relations et leurs connexions avec la Capitale, dans l’attente des Lignes à Grande Vitesse (LGV) pour lesquelles nous sommes mobilisés.
Dans l’attente d’une desserte ferroviaire nationale complète, des liaisons aériennes assurant un service de qualité restent simplement indispensables. Qu’il s’agisse de qualité de vie pour nos habitants, de développement économique pour nos entreprises ou d’attractivité pour nos deux régions. Cette décision est un nouveau coup dur pour nos territoires. Les expériences passées plaident en ce sens. La bascule des lignes vers Toulon et Montpellier sous la bannière Transavia a entrainé une baisse criante de la qualité de service, multipliant les retards et les annulations.
Actionnaire d’Air France, l’Etat peut peser dans ce type de décisions prises au seul regard d’intérêts financiers, au détriment d’une vision de l’aménagement du territoire national. Particulièrement quand elles impactent directement plusieurs millions d’habitants. Particulièrement quand elles ne contribuent qu’à entretenir, chez nos concitoyens, un sentiment de déclassement. Dès aujourd’hui, le ministre des Transports, Clément Beaune, s’est engagé auprès de nous à travailler à une desserte efficace pour nos territoires, et nous le remercions pour la qualité du dialogue engagé. »