Alter Ego
L’association aurignacaise Alter Ego a vu le jour en 2017, lorsqu’un PRAHDA, centre d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asile s’est installé dans le village. Ce collectif citoyen solidaire a pour objectif de favoriser les échanges et les liens entre les migrants et la population locale, d’aider à leur insertion par diverses actions et moyens (soutien en français, transports, aide aux démarches…), de créer des activités culturelles, sportives ou sociales.
Au village un lieu d’accueil joliment nommé l’Abri, comprend un café solidaire, ouvert à tous, avec des ateliers, des jeux, et une Donnerie pour les besoins des familles migrantes. Des rendez-vous de convivialité ont été instaurés, notamment à Noël avec une soirée solidaire, la participation aux événements festifs et culturel de la commune et des associations.
L’assemblée générale
Mercredi 18 octobre s’est tenue l’assemblée générale d’Alter Ego dans la salle du 1er étage de la mairie. Les coprésidentes Agnès et Karin ont rassemblé autour d’elles les membres du conseil d’administration, membres actifs, bénévoles et sympathisants, pour dresser le bilan de l’année écoulée. La municipalité d’Aurignac était représentée par Marie-Hélène Fleurigeon, maire-adjointe.
Forte d’une centaine d’adhérents et d’une trentaine de bénévoles très impliqués dans les actions solidaires de l’association, Alter Ego a vu évoluer la population migrante de passage à Aurignac depuis 6 ans qu’elle existe. La stabilité est constatée pour les activités de l’association, de même l’équipe est quasiment la même depuis 2017. A noter un renouvellement des animateurs de soutien scolaire.
Du côté des familles, la rotation s’est accélérée. Sur les 17 familles présentes en septembre dernier, 7 seulement sont là aujourd’hui. La moitié des familles qui partent ont obtenu un permis de séjour, les autres sont déboutées. La durée de présence s’est réduite de deux ans à un an en moyenne. La provenance a également évolué, avec une forte arrivée d’Africains. Les enfants migrants scolarisés sur Aurignac représentent jusqu’à 10% des effectifs. « Une chance pour nous car on a pu éviter ainsi une fermeture de classe. »
Les activités
Des liens forts ont été tissés entre différents partenaires institutionnels ou associatifs, parmi eux la municipalité qui apporte un soutien majeur. Le café tiers-lieu La Cafetière accueille le soutien scolaire, maintenant ouvert aux non migrants. Le Musée de l’Aurignacien propose des ateliers créatifs aux enfants. Le cinéma Le Donjon offre des places gratuites (11 séances cette année). Sans oublier l’atelier couture, le goûter de noël le 27 décembre 22, la chasse aux œufs, un pique-nique à Auzas, le théâtre d’ombre à Martres, la visite de la chèvrerie d’Escanecrabe en mars, une balade botanique, une journée neige au Mourtis, le forum des associations, etc.
Les jardins partagés ont été entrepris grâce au partenariat avec la mairie. Des parcelles en contrebas du donjon ont été débroussaillées et aménagées avec les migrants. Elles sont proposées à la culture de légumes.
Côté finances, elles sont saines, grâce notamment à l’obtention d’une subvention conséquente de la Région Occitanie. Les adhésions (don libre à partir de 1€) sont stables en nombre mais les dons sont moindres. Elles passeront à 2€ minimum cette année.
Les projets
Les activités sont relancées, ouverture de l’Abri trois fois par semaine, l’atelier de couture, le français sur 8 créneaux, le soutien scolaire, l’aide au transport, les moments de convivialité (neige, mer…), les jardins partagés (un binôme est réclamé pour aider la maraîchère encadrante Dominique), le cinéma, le musée, l’administratif. De nouvelles idées sont à l’étude : un atelier photo avec Arnaud Chochon, rénovation de l’Abri, du taichi avec Fabienne, journée cuisine africaine, journée des bénévoles, une communication renforcée (Tshirts, charte graphique ?),
« Notre but est de convaincre et d’attirer les bonnes volontés à nous rejoindre, pour participer à toutes nos actions pour aider ces familles qui en ont tant besoin. Sans les bénévoles, nous ne pourrions rien. Malgré quelques essoufflements ponctuels, fort compréhensibles car l’implication dans une association comme la nôtre qui prend de l’ampleur, demande du temps et de l’énergie, l’équipe et les bénévoles sont toujours là. C’est toujours la cohésion et la solidarité entre nous qui prime sur tout le reste, et ça c’est formidable. »