Les liaisons aériennes Toulouse-Orly ont du plomb dans l’aile, six sénateurs montent au créneau

La décision d'Air France de supprimer en 2026 les liaisons Toulouse-Paris a suscité de vives réactions. Six sénateurs interpellent le ministre des Transports.
La décision d'Air France de supprimer en 2026 les liaisons Toulouse-Paris a suscité de vives réactions. Six sénateurs interpellent le ministre des Transports.

La compagnie Air France-KLM a annoncé mardi 16 octobre qu’elle allait supprimer 16 vols quotidiens au départ de Paris-Orly vers Toulouse, Nice et Marseille en 2026. La Ville Rose n’étant pas encore dotée d’une ligne ferroviaire à grande vitesse, six sénateurs de l’ex-Midi Pyrénées ont adressé une lettre ouverte au Ministre des Transports, Clément Beaune, lui demandant d’intervenir pour maintenir ces liaisons aériennes vers Paris.

« Objet : maintien des vols Air-France entre Toulouse et Paris-Orly jusqu’à l’arrivée de la LGB

Monsieur le Ministre

Nous, sénateurs des départements de l’ex-région Midi-Pyrénées, vous adressons ce courrier pour exprimer notre profonde préoccupation concernant la récente décision d’Air France de quitter l’aéroport de Paris-Orly en 2026, mettant ainsi fin aux liaisons directes entre Toulouse et cet aéroport.

Cette décision, si elle devait être mise en œuvre, aurait des conséquences désastreuses pour l’activité économique, le développement et la connectivité de notre région.

La région toulousaine malgré son dynamisme économique et son pôle aéronautique de premier plan, demeure l’une des grandes régions de France à ne pas être raccordée à Paris par la grande vitesse.

Dans ce contexte, la liaison aérienne entre Toulouse et Paris-Orly par la compagnie Air France, revêt une importance capitale pour nos entreprises, nos institutions et nos concitoyens.

Le remplacement de la liaison Montpellier-Paris par la compagnie Transavia il y a deux ans, avait généré une forte dégradation du service envers les usagers : réduction du nombre de vols, annulations de dernière minutes, horaires peu adaptés, etc.

Nous comprenons les enjeux économiques et environnementaux qui peuvent guider les décisions stratégiques d’une compagnie aérienne. Cependant nous ne pouvons accepter que notre région subisse une « double peine » : être privée de la grande vitesse et voir Air-France quitter le territoire.

Cette situation serait d’autant plus préjudiciable que la mise en service de la LGV Bordeaux-Toulouse est encore incertaine quant à sa date d’achèvement.

Nous sollicitons donc l’intervention de l’Etat en tant qu’actionnaire majeur du groupe Air France-KLM afin de garantir le maintien des vols Air France entre Toulouse et Paris-Orly jusqu’à l’inauguration de la LGV, que notre territoire attend avec impatience.

Une fois cette infrastructure en place, la question des liaisons aériennes pourra être abordée sous un angle différent. Il en va de l’avenir économique et du rayonnement de la région toulousaine.

Nous sommes convaincus que vous saurez prendre en considération l’importance de cette demande et mettre en œuvre les actions nécessaires pour préserver les intérêts de notre territoire.

Dans l’attente de votre action auprès du PDG du groupe Air France-KLM, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de notre haute considération. »

Signé : François Bonhomme et Pierre-Antoine Levi sénateurs du Tarn-et-Garonne, Maryse Carrère sénatrice des Hautes-Pyrénées, Alain Chatillon et Pierre Medevielle sénateurs de la Haute-Garonne, Philippe Folliot sénateur du Tarn.

Le cabinet du sénateur Pierre-Antoine Levi, Union centriste, a diffusé ce communiqué de presse :
« Six sénateurs de l’ex-région Midi-Pyrénées interpellent le Ministre délégué chargé des Transports sur le maintien des vols Air France entre Toulouse et Paris-Orly.

Les sénateurs Pierre-Antoine Lévi, François Bonhomme, Alain Chatillon, Pierre Medevielle, Philippe Folliot et Maryse Carrère, représentants des départements de l’ex-région Midi-Pyrénées, ont conjointement adressé un courrier à Monsieur Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports.

Ils expriment leur profonde préoccupation face à la décision d’Air France de mettre fin aux liaisons directes entre Toulouse et l’aéroport de Paris-Orly en 2026.

Cette décision, si elle était mise en œuvre, compromettrait gravement l’attractivité économique, le développement et la connectivité de la région toulousaine.

La région, forte de son dynamisme économique et de son pôle aéronautique de renommée mondiale, demeure l’une des rares régions de France à ne pas être raccordée à Paris par la grande vitesse.

Les Sénateurs soulignent l’importance vitale de cette liaison aérienne pour les entreprises, les institutions et les citoyens de la région. Ils rappellent également les conséquences négatives engendrées par le remplacement de la liaison Montpellier-Paris par la compagnie Transavia il y a deux ans.

Reconnaissant les enjeux économiques et environnementaux qui peuvent influencer les décisions stratégiques d’une compagnie aérienne, les Sénateurs insistent sur le fait que la région ne peut subir une « double peine » : être privée de la grande vitesse et voir Air France quitter le territoire.

Ils sollicitent l’intervention de l’Etat en tant qu’actionnaire majeur du groupe Air France-KLM, pour garantir le maintien des vols Air France entre Toulouse et Paris-Orly jusqu’à l’inauguration de la LGV Bordeaux-Toulouse, dont la date d’achèvement reste incertaine.

Les Sénateurs vont également solliciter un rendez-vous avec la direction d’Air France pour avoir des précisions sur le remplacement par Transavia sur la liaison Toulouse-Orly : fréquence et horaires des vols, terminal d’arrivée, qualité de service. »

Mots-clés :

Articles en relation :