Un feu s’est déclaré à l’Ehpad Val de Neste. Mais qu’on se rassure, il n’y a eu ni blessés, ni dégâts car il s’agissait d’un exercice en situation réelle.
17h50 vendredi 20 octobre. L’alarme se déclenche à l’Ehpad du Val de Neste. Les portes coupe-feu de la zone se ferment automatiquement. Le personnel, visualise sur l’écran digital des boitiers de report d’alarme qu’il s’agit d’une alarme feu de la zone 2 face à la chambre 8. Le centre de secours de Lannemezan est prévenu.
La disparition de l’agent d’entretien
Le personnel va chercher dans leurs chambres respectives, les seize résidents concernés et les mettent en sécurité dans la salle de restaurant. Cela se fait sans panique et sans précipitation, juste avec sang-froid. Un problème subsiste : la disparition de l’agent d’entretien. En moins de 4 minutes, la levée de doute, l’appel des secours et l’évacuation du secteur était fait, « je suis fière du professionnalisme et du sang froid de l’équipe » souligne la directrice.
« Ce scénario, nous l’avons élaboré depuis deux mois avec le capitaine Bernard Mena, chef du centre de secours de Lannemezan », indique Mélina Parmegiani, directrice de l’établissement. « Le personnel n’était pas informé. Seule l’équipe encadrante était dans la confidence. Par contre, nous avons averti la gendarmerie ainsi que le maire de la commune Gilbert Carrère (présent durant tout l’exercice NDLR). C’est la première fois qu’un tel exercice a lieu dans l’établissement. Je suis arrivée à mon poste en juin 2022. J’ai toujours été sensibilisée à la sécurité en général. Ce test grandeur nature permet d’évaluer la sécurité de la résidence, la réactivité des professionnels et la mise en sécurité des résidents »
Six femmes et six hommes soldats du feu
Le capitaine Mena arrive le premier sur les lieux et fait un premier point avec la directrice. Il a récupéré un plan des lieux et étudie les meilleures possibilités d’intervention.
Les soldats du feu arrivent rapidement dans trois véhicules dont le camion de la grande échelle. Ce sont six femmes et six hommes, venant du centre de secours de Lannemezan et celui de Capvern.
Deux sapeuses-pompières munies de masques à oxygène pénètrent à genoux dans le couloir rempli de fumée. L’agent d’entretien est trouvé inanimé (simulation), il est rapidement sorti et mis hors de danger.
Debriefing
Tout le monde se retrouve autour d’une table dans la salle de réunion de l’établissement pour un débriefing. La directrice remercie le personnel pour sa réactivité et le félicite pour l’évacuation rapide des seize chambres. « C’est un exercice important, la sécurité du bâtiment et de nous tous est primordial pour moi »
Un lieutenant, chef de groupe des sapeurs-pompiers est satisfait du déroulement des opérations, même si quelques points sont à revoir.
Quant au capitaine, il souligne que l’Ehpad possède un process de sécurité développé. « C’est un établissement sensible et il n’y a eu aucun effet de panique. L’ensemble du personnel est acteur de sa propre sécurité au bénéfice des résidents. »
Une employée « a eu du stress ». «A un moment, j’ai eu les jambes coupées. Heureusement qu’on est une équipe. J’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai peur du feu. »
La compagnie du plateau.
Le centre de secours de Lannemezan fait partie d’un groupement, la compagnie du plateau, sous la responsabilité du capitaine Mena. Ce groupement couvre 32 communes. Il est constitué des centres de secours de Lannemezan – Capvern – Castelnau Magnoac et Galan. 230 hommes et femmes le compose dont seulement quatorze professionnels.
« 80% des sapeurs-pompiers en France sont des volontaires. Ce qui est encourageant, c’est qu’on voit de plus en plus de jeune