Dans la grande famille des agrumes, il en est un particulièrement séduisant, le kumquat, qui porte le joli nom de Fortunella Margarité. Son nom kumquat signifie « orange d’or ». De la famille des Rutacées, comme ses grands cousins les citronniers et les orangers et quelques autres, le kumquat vient d’Asie, plus particulièrement de Chine. Il est un des rares à supporter des températures basses, il résiste même jusqu’à – 10°. Toutefois, il vaut mieux le cultiver dans nos régions comme pour les agrumes traditionnels, et l’hiverner à l’abri. En effet, sa floraison plutôt tardive, fin du printemps début de l’été, fait que ses fruits, de la taille d’un petit œuf de tourterelle, oblongs, d’une belle couleur orange, se cueillent en automne-hiver. Ils seraient fortement abîmés par la froidure. On rentrera donc notre mignon kumquat pendant la mauvaise saison, pour profiter pleinement de sa fructification toujours abondante.
Savoureux et parfumés, pleins de vitamines, les fruits du kumquat se dégustent avec la peau, crus, bien mûrs, mais se prêtent aussi à de nombreuses préparations culinaires : fruits confits, marmelades et confitures, en accompagnement de plats cuisinés, par exemple du canard rôti, du saumon à la crème, du gibier mijoté, et dans une multitude de desserts, cake, tartelettes etc. Ils sont mûrs lorsque le pédoncule se détache facilement. Si vous devez forcer, attendez encore.
Installez votre kumquat dans un grand pot en terre, avec au fond une couche de bille d’argile ou de pouzzolane, ou tout autre matériau de drainage (tessons de poteries, gros graviers). Le drainage est important. Le substrat doit être riche, soit du terreau spécial agrumes, soit un mélange de bonne terre végétale additionnée de sable ou de vermiculite. Les arrosages seront réguliers et copieux, mais attention le kumquat n’aime pas les excès d’eau. Quelques apports d’engrais spécial, un rempotage lorsque c’est nécessaire, du soleil au maximum et un abri l’hiver, et votre kumquat prospérera. Dans de bonnes conditions il mesurera de 1,50m à 3 ou 4 m.
Pour la taille, c’est simple, dès que tous les fruits ont été récoltés (fin automne ou hiver), on peut couper les rameaux qui s’entremêlent, qui se gênent, équilibrer et l’éclaircir, en supprimant les branches en trop au cœur de la ramure. C’est à ce moment-là uniquement, car les fleurs et les fruits apparaissent sur les branches de l’année. Si vous coupez trop tard, vous vous priverez de ses atouts majeurs, ce serait dommage ! Comme toujours, il n’est pas essentiel de tailler. C’est une option selon la vigueur de l’arbuste et vos envies.