Volvestre : Direction Madagascar pour Solidarité Enfance Internationale

Un repas en commun sur le toit de l'orphelinat à Bamako
Un repas en commun sur le toit de l'orphelinat à Bamako

C’est un projet dont la préparation a duré plus d’un an mais la dernière barrière vient d’être franchie. Nous avons rencontré le président de SEI au siège social à Rieux Volvestre.

Yannick Foucaud, c’est un projet qui vous tient à cœur ?

Comme tous les projets que nous traitons, les bénéficiaires sont des enfants démunis qui habitent dans des pays défavorisés. C’est le cas de celui dont va bénéficier un petit village à 20 kilomètres au sud de Tananarive. C’est un malgache originaire de ce village et qui vit en alternance à Toulouse qui est venu nous solliciter car il avait entendu parler de notre expérience à l’international. Il ne savait pas du tout comment faire. Nous avons aussitôt dit oui parce qu’il a parlé avec son cœur et c’est d’Amour dont il a été question.

En quoi consiste le projet ?

Il s’agit dans un premier temps de rénover une école élémentaire rurale fréquentée par 180 enfants qui a été très abîmée à la suite d’intempéries. Il faut tout revoir dont le toit en priorité. Nous allons construire ensuite une cantine scolaire qui fait gravement défaut, une maison de gardien et un puits fonctionnant avec des panneaux photovoltaïques le tout protégé par un mur d’enceinte pour des raisons de sécurité. Une fois cela effectué, nous allons accompagner l’association des parents d’élèves pendant 2 ans, le temps de faire un transfert en douceur pour qu’ils soient en pleine autonomie de fonctionnement à l’issue de cette échéance. Solidarité Enfance Internationale y tient absolument : Ne pas rendre dépendant ceux que nous aidons et tout faire en coconstruction pour qu’il s’agisse d’un vrai partage. Dans 2 ans nous disparaîtrons heureux de constater une activité totalement autonome.

Et le financement ?

C’est un projet qui se situe dans les 150000 euros environ. Une somme très importante qu’il n’est pas facile de trouver, vous vous en doutez. Nous avons travaillé avec l’association LFDC , la bienveillance et le professionnalisme de son président expérimenté. Il a fallu convaincre le cabinet d’avocats chargé du contrôle de notre projet. Ils ont été très exigeants ce qui est un gage de réussite pour chacune des parties.

Quel est le but de ce projet ?

– Permettre aux enfants scolarisés de faire au moins un repas équilibré́ par jour ce qui est loin d’être le cas actuellement, avec tous les apports nutritionnels à base d’algues qui nous ont été recommandés par les spécialistes que nous avons pu rencontrer.
– Permettre, par cet apport en nourriture aux élèves, d’abord de fréquenter l’école puis d’effectuer une meilleure scolarité tant sur le plan qualitatif que sur le plan d’un apprentissage de la vie en collectivité.

Le début des travaux va commencer début 2024. Nous avons appris la bonne nouvelle par visio aux parents d’élèves, aux enfants, aux enseignants, au maire, au conseiller pédagogique et à tous nos partenaires locaux. Un grand moment d’émotion pour tout le monde et une foi pour un avenir meilleur.

Un premier séjour à Madagascar ?

Oui, c’est une première, nous sommes d’habitude plus tournés vers l’Afrique. Nous aidons un orphelinat de 75 enfants, à Bamako au Mali, dont la situation s’aggrave. Malheureusement nous avons dû interrompre la construction d’un nouvel orphelinat celui existant étant devenu vraiment trop petit (75 M2 pour 75 enfants). Nous attendons des jours meilleurs mais nous pensons chaque jour à eux. Nous ne les abandonnons pas mais il est devenu très difficile de transférer des fonds humanitaires. Il est triste de constater que l’Amour est contraint par des frontières alors qu’il devrait être universel. Je suis un citoyen du Monde avec l’humanisme en porte-drapeaux.

 

 

 

 

 

 

 

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