C’est sous un ciel pluvieux que s’est tenue à Labarthe-Rivière la cérémonie de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918.
Une cérémonie nationale pour rendre hommage aux 1 400 000 de soldats français morts pendant cette «Grande guerre», et pour saluer la mémoire des 43 barthains disparus dans le maelstrom d’un conflit entre européens qui tourna au carnage et au massacre de masse.
Labarthe-Rivière y perdit 43 jeunes hommes, soit 10 % de sa population de l’époque, ils appartiennent à «nos grands morts qui ont fait cette victoire» selon les mots de Georges Clémenceau, président du Conseil et ministre de la Guerre de 1917 à 1920 qui hérita du surnom de «Père la Victoire».
Dans son message lu lors de la cérémonie par la maire du village Claire Vougny, évoquant cette onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 quand les armes se sont officiellement tues, le ministre actuel des Armées Sébastien Lecornu a écrit: «dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté». Des larmes de deuil et de souffrance aussi avec ces dizaines de milliers de morts et autant de survivants handicapés pour toujours.
Cette année 2023 marque le centenaire de la Flamme du Souvenir qui sublime depuis 1923 la tombe du soldat inconnu mort en 14-18 et inhumé en 1922 sous l’Arc de triomphe érigé à Paris pour exalter les victoires de Napoléon.
Une Flamme du Souvenir pour que demeure , malgré les tumultes de l’actualité et d’une histoire toujours en marche, le souvenir de ceux qui sont morts en 1914-1918 et de tous ceux qui sont morts depuis dans des conflits dont les enjeux dépassaient et dépassent leur humble destinée: l’adjudant-chef Nicolas Latourte, le sergent-chef Baptiste Gauchot et le sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois sont morts pour la France en 2023.