Samedi 2 décembre à 14h30 à la salle des fêtes de Lussan-Adeilhac,
les habitants sont invités à venir comprendre et débattre autour de la multiplication de projets de parcs photovoltaïques qui risquent d’artificialiser pour l’instant plus de 350 hectares de terres agricoles au nord du Comminges, et notamment à Samouillan, commune limitrophe de Lussan-Adeilhac. Un projet de centrale sur 7,7 hectares est porté par l’opérateur Urbasolar.
Des rangées de panneaux solaires reposant sur des piliers métalliques de 2 à 4 m de haut, sur 5 à 40 ha… et dessous ? La loi d’Accélération de la production d’énergies renouvelables (APER) du 10 mars 2023 précise que l’activité agricole doit rester principale et être améliorée grâce à cette production industrielle secondaire. Dans les faits, il n’en est rien : pas de réel projet agricole si ce n’est quelques moutons, fermages stoppés, site clôturé par de hauts grillages empêchant la circulation de la grande faune, spéculation foncière, inégalité entre propriétaires et fermiers… et surtout inversion des valeurs paysannes : la terre nourricière devient industrielle, l’agriculteur, dépendant de l’opérateur énergétique qui gèle l’usage des terres, et nos paysages ruraux défigurés et figés pour au moins 40 ans.
Face à l’émergence de ces projets photovoltaïques en zones agricoles et naturelles, des habitants s’organisent pour informer les citoyens, alerter leurs maires, s’opposer aux groupes industriels et financiers. L’association de Sauvegarde des Terres Commingeoises () se mobilise contre le sacrifice des terres et l’enlaidissement des paysages. Il s’agit de protéger la beauté des campagnes et la biodiversité au sein de laquelle la population vit.