Le marché de Noël à Soueich ce dimanche 4 décembre, un beau moment de convivialité
Ce fut l’affluence à l’ouverture du marché de Noël de Soueich dès le passage de la porte de la Salle des fêtes. Au-delà de la qualité des stands soignés dans leur présentation comme de leur contenu, ce fut un grand moment de convivialité, d’échanges, de retrouvailles amicales. Marie Bonzom avec ses 104 ans et l’œil vif était présente accompagnée de sa fille à l’occasion des dédicaces du livre de Jean-Paul Abadie « Jean le dernier paysan devant les Pyrénées», (voir photo)
Jean-Paul originaire de Campistrous sur le plateau de Lanemezan est venu à cette occasion présenter son troisième livre où il raconte la vie de son dernier paysan Jean Dussenty « Jean le dernier paysan devant les Pyrénées ». Au travers de la vie de son personnage, c’est la vie du « Monde paysan » au sens propre du terme qu’il évoque avec affection, dans une forme de nostalgie constructive, de par le témoignage qui prend tout son sens dans le questionnement du temps. Alors que se repose aujourd’hui la question de la nécessité de revenir à une économie circulaire, Jean comme les paysans de son temps vivaient en autosuffisance alimentaire. Il décrit ce monde paysan, habitants de pays où tout le monde se connaissait à trente kilomètres à la ronde, devenant agriculteurs producteurs dans le cadre de la politique agricole européenne, pour devenir exploitants habitants de territoires administrativement identifiés et normés sans aspérité identitaire. Cet échange ce dimanche 4 décembre dans l’atmosphère chaleureuse du marché de Noël à Soueich, Jean-Paul Abadie prolongeait cette nostalgie nécessaire à la compréhension par l’évocation d’actions porteuses de sens, notamment, celles de préserver les espèces bovines anciennes.
Interview de Jean-Paul Abadie: « On avait « la vergonha d’estar paysan ». Les gents qui vivaient en agglomération pensaient être d’une autre essence, et au collège nous étions des paysans au regard de la condescendance des gents vivant en agglomération, se pensant être d’une autre extraction », « Il y avait la différence de par les attelages, ceux d’avec les bœufs pour les grosses propriétés, et les attelages de paires de vaches en montagne. La vache faisant aussi des veaux et produisant du lait, elle donnait sa force de travail, et sa viande en fin de carrière ». « Après avoir perdu nos races locales au profit de races sélectionnées spécifiquement pour la production de viande ou de lait, aujourd’hui on revient sur les races anciennes, la Casta et la race gasconne des Pyrénées pour leurs qualités de rusticité, d’adaptation à la haute montagne dans la transhumance, avec pour la Casta cette amabilité particulière qui la rend facile à dresser ». « Dans presque toutes les fermes il y avait un âne. Il était réservé aux épouses pour se rendre aux marchés locaux ». Une belle consistance à retrouver dans les livres de Jean-Paul Abadie: « Le Sport dans les Pyrénées de mes grand-parents » & « Les Hautes Pyrénées de mes grands parents » aux éditions Cairn
« Jean le dernier paysan fce aux Pyrénées » Edition Lafont de Ménat