À l’approche des fêtes où l’on aspirerait encore plus à la paix, à la sérénité, partout où l’on se retourne ce n’est que désolation, violence et consternation. La désespérance s’installe et les raisons d’espérer se dissipent dans les brumes d’un hiver social qui s’annonce très long dont on sait où il nous mènera.
En Ukraine, la guerre qui a fait des milliers de morts se poursuit dans l’indifférence générale et les soutiens à ce pays agressé se dispersent en raison de l’actualité au proche orient. En Israël et à Gaza, ce sont des tueries, des massacres qui nous interpellent sur ce qui reste d’humanité en chacun de nous. Ce conflit rallume des ignominies en France dont on n’avait vraiment pas besoin en ce moment.
En France justement, il ne se passe pas une semaine où un coup de couteau de-ci de-là tue un adulte, un enfant au hasard d’une rencontre fortuite, d’un fou de Dieu ou autre détraqué, d’un règlement de compte, d’une balle perdue ou d’adolescents ayant perdu tout repère et sens de la mesure. Toulouse n’est pas épargné par cela. Une société où la violence est omniprésente à l’école, à chaque coin de rue et pèse fortement sur la conscience collective. Des médias orientés politiquement nous bassinent à longueur de journée sur ces faits divers et jouent sur ces peurs pour faire monter les extrêmes et cela marche à la perfection. Les Français réclament de la sécurité à tout va et ont désigné des boucs émissaires : les migrants. La défiance qui s’est installée avec le monde politique n’arrange pas les choses. Policiers et gendarmes démissionnent en masse se sentant impuissants ou systématiquement mis en accusation à tort ou à raison.
Localement notre présidente de région Carole Delga et président du département Sébastien Vincini ne veulent pas lâcher et prônent une société inclusive emprunte de fraternité. La gauche en tant que telle ne s’est jamais emparée des problèmes d’immigration et de sécurité pour proposer des solutions crédibles en prenant en compte des valeurs humaines qui sont dans leur ADN. Cette thématique, non culturelle à ses yeux, a été laissée à la droite et à l’extrême droite, unie dans un même combat, et qui en font leur cheval de bataille.
Force est de constater que cela marche à la perfection et on vient de le voir dans cette loi sur l’immigration. La gauche en spectatrice offusquée ne peut que regarder le désastre qui se déroule sous ses yeux. Le macronisme et le « en même temps » vient d’exploser et l’aile gauche de la majorité à du vague à l’âme. Ils doivent assumer maintenant leur désertion pour avoir écouté les sirènes macronistes pour des motifs souvent personnels et opportunistes.
Le pire c’est qu’une majorité de l’opinion publique lassée de tout cela, confrontée à des problèmes économiques, en besoin de sécurité et d’être rassurée, intoxiquée par une information où l’on distille le poison de la haine de l’autre a basculé dans le tout sécuritaire et le repli sur soi. On ne croit plus à nos institutions, à la justice, on ne croit plus en rien. Cette loi sur l’immigration est plébiscitée par 70 % des Français.
Ce 19 décembre 2023, les portes permettant l’arrivée du Rassemblement National à l’Élysée viennent de s’ouvrir. Comme le climat il y a urgence absolue. Les associations humanistes devront se montrer plus déterminées et présentes car le danger est réel.Tous les démocrates partageant des valeurs au-delà des clivages politiques vont devoir se donner la main.
Monsieur Ciotti et Madame Le Pen viennent de le faire faisant tomber des barrières qui semblaient infranchissables il y a quelques années. Il va falloir choisir son camp.
Fermer vos postes de télévision pour cette trêve de Noël et de Nouvel An. Pensez à vous et à vos proches. La solution commencera par là.