« Rêve ta Terre et Sème tes graines » à Montespan le 2 septembre, plus qu’un évènement !
Cette journée organisée dans ce village du Comminges a confirmé cette fois encore une vocation de cette localité à accueillir des événements de qualité. La dimension poétique du lieu autant que le label de la manifestation a entremêlé ce jour là le côté festif, mais aussi le questionnement sur le fond, le sens de ce que l’on produit et mange. La manifestation proposait de découvrir le comment l’association entreprend de mettre en pratique une autre façon de produire les ressources alimentaires. Nous pouvions rencontrer de nombreuses associations investies également sur le jardinage, le verger et apprendre à greffer et repartir avec son greffon.
A l’aide d’un financement solidaire, l’association a pu se rendre propriétaire d’un terrain et investir dans une grande serre sur la commune de Ganties depuis 2021. Les membres se retrouvent pour y jardiner, des moments d’échanges et de partage de savoir-faire. Dans les échanges il est perceptible que cet événement s’inscrit dans un mouvement plus large : « Ca participe d’un mouvement de reconquête de l’autonomie alimentaire, pensé comme une urgence face à l’artificialisation de l’alimentation industrielle et les pathologies qui en sont les effets trop bien connus, inscrit dans une banalité dommageable ».
La soirée festive s’est déroulée avec l’enchainement de quatre groupes de musiques traditionnelles, accueillant une centaine de danseurs. Cet évènement musical (le terme qui convient) ce soir là fut la découverte du trio « La Marouette », chant, banjo, accordéon chromatique et violon. La complicité musicale de l’accordéoniste et ces deux musiciens ont mis la fièvre dans la salle dès le premier morceau. Les idées musicales excellentes et les arrangements pertinents, l’humanité de l’expression rappellent une touche que l’on pouvait retrouver dans deux autres formations de la soirée: « Lo bayleton » et l’atelier de musique de « Massat Trad » avec Clément Vuillaume que l’on retrouvait également, passant du banjo à la mandole algérienne. L’autre singularité de la soirée fut le duo surprenant « Sous l’plancher », chant, accordéon et clarinette. La dynamique puissante du jeu du diatonique mêlé aux interventions souvent improvisées, magnifiques et efficaces ont effectivement mis le feu sous le plancher. Tout était d’un très bon niveau musical ce soir là, magnifiquement convivial à la hauteur du propos porté par la manifestation de la journée. La qualité d’un technicien du son est d’oublier qu’il y en a un. C’était le cas avec un son excellent.