La Maison Gauloise, association qui gère une boutique culturelle à Montmaurin, a décidément de belles idées d’animations culturelles à son actif. Après le chocolat, c’est au tour des parfums et de leur histoire que les deux coprésidentes Nadine Durand et Monique Plante-Germain, ont initié une fort instructive conférence à Sarremezan, samedi 9 mars, l’histoire du parfum. Aux manettes de l’événement, Régine Ferrère-Camps, présidente fondatrice de l’International Beauty and Cosmetics Business School, Campus universitaire des métiers de la beauté et du parfum, à Chartres, capitale mondiale de la cosmétique.
Passionnée par les parfums et les objets de luxe, Régine Ferrière-Camps a créé dans son campus un cabinet des curiosités qui rassemble près de 1700 flacons de collection, le plus ancien datant de 1874. Son Jardin des Senteurs regorge de plantes odorantes qui reproduisent la fameuse pyramide olfactive du créateur de parfums. Le maître-nez choisit parmi elles les trois notes essentielles qui signeront la fragrance de sa création.
« Ainsi un parfum, souligne Nadine Durand, se découvre par sa note de tête, pétillante et vive, qui dure quelques instants, permet ensuite à la note de cœur de se développer pendant la journée, et à la note de fond de garder plus longtemps le souvenir de ce moment parfumé. »
Le captivant voyage dans l’Histoire a dévoilé l’étymologie du mot, qui vient de per fumum en latin, né du feu. Le parfum remonterait à 450 000 ans avant notre ère, il fut offrande divine, médicament, produit d’hygière jusqu’au XIXème siècle. La célèbre Villa de Montmaurin, haut-lieu de l’Antiquité, recèle des vestiges d’un nécessaire de toilette d’une riche patricienne gallo-romaine. Les contes et légendes s’en emparent aussi, et la conférencière a évoqué l’histoire du Vinaigre des 4 voleurs et de la magicienne de la forêt de Bouconne, pendant l’épidémie de peste à Toulouse, la verveine enchanteresse des druides, la passion de la Marquise de Montespan, favorite du Roi Soleil, pour les parfums qu’elle faisait venir dans son château de Villeneuve-de-Rivière, etc.
Passant de la théorie à la pratique, les participants ont pu humer de merveilleuses fragrances, dont Joy de Jean Patou, le parfum le plus du monde, admirer de superbes flacons et repartir avec un coffret d’échantillons de parfums et cosmétiques. Une expérience sensorielle et pédagogique enivrante.