La foire de printemps et l’évocation du 1er mai, la fête du Monde du travail n’ont pas désarmé devant la pluie battante. La journée a rassemblé un nombre conséquent de visiteurs autour des plants et des fleurs, des graines. A l’intérieur c’était un bel assortiment d’exposants entre ateliers art-déco, des plantes aromatiques et l’adoption de poules avec l’association « Champs libre aux poules ». Elle permet de sauver des poules d’élevages concentrationnaires, leur offrant ainsi encore une belle vie et des bons œufs à offrir.
Quand des élus rencontrent des citoyens à Soueich. Sous le signe de la convivialité la soirée s’est partagée entre les échanges entre des habitants de Soueich et des environs avec des personnalités politiques du Comminges, suivit d’un moment festif dans le mode cabaret. Un service de restauration rapide et le bar ont fédéré agréablement ces moments privilégiés. Nous devons cette initiative de l’association N.O.C (Nam Omnis Cultus, toutes cultures) de Soueich et de Maxime Raynaud, du Café du Pont.
L’intitulé d’introduction au débat aurait pu être : « Comment nous en sommes arrivés là ? » Les échanges évoquent la proximité des prochaines élections européenne qui laisserait selon les échanges entrevoir clairement « le loup à l’orée du bois ». L’inquiétude politique a fait l’unanimité ce soir là avec la perspective d’une victoire de l’extrême droite aux prochaines élections. Les trois formations historiques de la Gauche démocratique étaient représentées avec un élan perceptible d’un désir de convergence devant l’adversité. Une absence remarquée fut celle tant dans la représentation que dans les échanges, la question écologique. Le Parti Socialiste, le Parti Communiste et les Insoumis avaient leurs représentants. Carole Delga et Joël Aviragné ont souligné avec une certaine gravité le souci prioritaire d’une partie importante de la population, les difficultés des fin de mois et se chauffer en hiver : « Des personnes se mette au lit à huit heure du soir n’ayant pas les moyens de se chauffer en hiver », « La préoccupation prioritaire c’est la fin du mois ! ». A la question sur le manque de visibilité des propositions de la gauche dans les médias : « Pourquoi votre propos n’est pas audible chez les jeunes ? », Carole Delga a insisté et argumenté sur le rôle du mensonge médiatique de certaines chaines de télévisions privées, par exemple sur des rumeurs infondées concernant la rémunération des élus. Corinne Marquerie du parti Communiste a fait un rappel brillant sur l’héritage social et politique du Conseil de la Résistance avec particulièrement la création historique de la Sécurité Sociale. Une personne de « La France Insoumise » a insisté sur le rôle de l’école et la dégradation du Service Public.
L’ADN de la Gauche et le souci de l’égalité de droit aux services publics semble mieux rassembler au plan local les courant de pensée divergents que ce que nous laissent entendre les échos du bruit médiatique parisien : « Quand on entends les interview politiques sur les ondes on pourrait parfois croire entendre des commentaire de math de foot bal ! », Carol Delga évoquait dans ce sens la difficulté d’un véritable débats sur le fond.
La soirée festive est demeurée sur le registre de la tonalité sociale et politique, voir plus à gauche avec des textes révolutionnaires espagnols du temps de la guerre civile, ou de Violeta Para du Chili d’Allende, mais aussi de Georges Brassens avec « El comunero » , dans une exécution fiévreuse agréablement communicative. Ce fut aussi des compositions poético-politiques de Nynylène interprétées par une voix lumineuse en français et en italien. Le duo «Chabell’s » était davantage sur un mode cabaret dans une exécution bien travaillée, l’ensemble suggérant comme un songe nostalgique de ces moments de l’Union populaire de la Gauche en 1981. A moins que ce ne soit l’énergie de l’herbe au printemps qui pousse entre les fentes des pavés de la rue en colère ?