La salle des fêtes de Castelnau a accueilli vendredi 14 juin l’exposition Le Musée des Voisins, fruit du travail collectif initié par le réalisateur Théo Michel-Bechet, en résidence artistique dans le village pendant les six derniers mois.
L’idée originale de l’artiste Tarnais de 33 ans, originaire de Haute-Savoie, comédien, metteur en scène et membre du collectif de créations culturelles Takamaka, consiste à filmer et à faire filmer les voisins et voisines dans le Magnoac. Avec en fil rouge, la question : « Pourquoi vivez-vous dans ce territoire ? » Le projet a le soutien de plusieurs partenaires, dont la Région, Familles rurales du Magnoac, le Département 65, le Parvis.
Dans de petits boxes individuels, créés et décorés par les bénévoles du projet selon la personnalité du voisin ou de la voisine filmés, le spectateur découvre à travers les courts-métrages des facettes inédites des habitants du lieu, leurs goûts, leurs passions, leurs idées, leurs modes de vie… Une façon nouvelle de créer du lien, sous-tendue de tolérance et de bienveillance, qui permet de découvrir la ruralité et ceux qui la font, d’approfondir les relations de voisinage, si importantes dans les campagnes, pour contrecarrer l’isolement de l’habitat.
Théo Michel-Bechet est heureux du succès de sa restitution artistique : « Je sens de l’enthousiasme dans les réactions du public, il y a des échanges chaleureux entre les spectateurs, les gens qui ont filmé, ceux qui ont été filmés, c’est gratifiant. Et les participants au projet ont très envie de continuer l’aventure ! Elle pourra ainsi essaimer et faire florès dans d’autres territoires. »
Le maire Bernard Verdier se félicite de constater à travers l’histoire du Magnoac relatée par les anciens autochtones et le regard des nouveaux habitants, qu’un lien fort est présent et qu’il fait l’unité du village. « C’est un mariage formidable, avec en sous-main le professionnalisme et la délicatesse de l’artiste. C’est votre cœur à tous qui parle, votre sensibilité, votre générosité, et je vous le dis avec affection, merci ! »
