La fête de la musique à Juzet d’Yzaut – La Colo a fait le plein pour la deuxième année.
Quelques centaines de personnes se sont retrouvées dans l’enceinte de la Colo du Cagire pour ce jour qui coïncide avec le solstice d’été, ce moment d’espérance collective des récoltes, au sens propre comme au sens figuré. C’est dans l’inconscient collectif l’anticipation de la traversée de l’hiver, en l’occurrence d’autres espérances avec l’échéance électorale et le questionnement des temps difficiles. Point de tristesse perceptible dans cette ambiance autant conviviale que joyeuse ce soir là au-delà des apartés autour des tables.
Pour ceux qui savent l’histoire extraordinaire de cette « colonie », il ne peut que se louer l’intelligence du Conseil Municipal de la commune d’avoir pu épargner à ses administrés la reprise de ce lieu par une structure touristico-financière hors sol, décalée de la sociabilité environnementale. La « Colo du Cagire » s’inscrit dorénavant dans le Comminges comme un lieu de convergence des intelligences créatives. La mutualisation des savoir-faire, des compétences de jeunes gents en projets professionnels localisés dans ce lieu s’est exprimée ce jour de fête, par voie de conséquence par la présence de familles et de nombreux enfants évoluant joyeusement au milieu des parents et grands parents. Les chants de la chorale féminine ont donné le ton juste à cette assemblée, comme la batukada dans sa procession frénétique, et une programmation musicale de haut niveau digne d’un véritable festival. La fraicheur de la nuit tombante n’a pas altéré l’adhésion du public au groupe de musiques des Balkans FARA-NAZWA. Elle fut unanime, emportés que nous étions dans les songes fiévreux que suggère les rythmes irréguliers des contrées évoquées.
