De grandes corolles toutes simples, aux longs pétales blancs rayonnant autour d’un cœur d’or piqué au bout d’une haute tige au feuillage vert foncé, voilà le portrait d’une incontournable au jardin. La marguerite, annuelle ou vivace, est la reine du début de l’été, où elle se mêle aux bleuets, coquelicots, et autres plantes messicoles qui hélas ont pratiquement disparu des champs de blé modernes… Mais les revoilà en force dans les massifs des jardins naturels, qu’elles colorent joyeusement et servent à faire de beaux bouquets champêtres.
La marguerite vivace, Leucanthème pour les intimes, fait partie de la famille des Astéracée. Trois variétés sont à l’origine de nos plants cultivés, leucanthemum maximum (grande marguerite), leucanthemum vulgare (commune), leucanthemum superbum (d’été).
Elle pousse en large touffe qui s’étoffe d’année en année, et colonise à l’état sauvage les bords de chemin, les champs et les talus, où elle éparpille sa corole éclatante. Les variétés horticoles vendues en jardinerie sont robustes, résistants, nombreuses, faciles à cultiver. Les fleurs peuvent être doubles, chiffonnées, jaune pâle, etc. (Reine de mai, Etoile d’Anvers, Brodway lights, Wirral supreme…)
Installez votre pied de marguerite en automne ou au printemps, dans un endroit ensoleillé (elle supporte une ombre légère), une bonne terre de jardin lui conviendra parfaitement. Amendez-la au moment de la plantation par un apport de bon terreau. Des arrosages la première année puis elle se satisfera de peu. Sa floraison de longue durée, étalée du printemps à la fin de l’été selon les variétés, est un atout précieux.
Pour la multiplier, rien de plus simple, récoltez les graines mûres et préparez une terrine de bon terreau enrichi, semez clair, recouvrez d’un cm de terreau, tassez. Arrosez délicatement et maintenez humide durant l’hiver, à l’abri du gel. Quand les plantules ont plusieurs feuilles, repiquez en godets. Installez-les à l’automne suivant. On peut aussi diviser à la bêche une touffe bien développée.
