Qui dirait que Saint Sulpice sur Lèze n’est qu’un petit village de 2400 habitants lorsque ses habitants décident de faire la fête du village. En cette fin de mois d’août tout devient possible. Ce sens de la bamboula vient certes de l’ambiance rugby et des valeurs qui s’y rattachent mais pas que. Un comité des fêtes tout à la fois composé de jeunes très impliqués et possédant ce sens du collectif mais aussi avec cette insouciance et cette envie de croquer la vie à pleine de dents, toute génération confondue.
Comme le veut la coutume, le repas du cassoulet a lieu le lundi soir. Vers 20 heures petit à petit le monde s’agglutine vers la place et pose ses assiettes sur d’immenses tables nappées. Un rituel immuable où l’on veut être ensemble et à la bonne place. Tout d’abord calme, on consomme la rencontre de l’autre et les discussions vont bon train autour d’un verre d’apéritif. C’est vrai que monsieur Macron doit avoir les oreilles qui sifflent dans cette époque où la boussole France a du mal a trouvé le Nord. Les dames et demoiselles ont revêtu leurs habits de lumière et se font admirer par les gentilshommes éblouis par tant de beauté. Me Too or not me too ?
On distribue le pain, l’eau et le vin signe que le départ vient d’être donné. Un momie débarque portée par les supposés membres du comité des fêtes. Des applaudissements, des cris, des sifflets accompagnent ce cortège quelque peu particulier.
Les entrées à peine englouties, et d’un seul coup les cigales commencent à chanter. Oh pas celles de Provence non celles du Volvestre celles de Saint Sulpice sur Lèze. Trois ménestrels sortis de je ne sais où entrent en scène et la folie commence. Revisitant tous les tubes des 40 dernières années les festaïres commencent à gesticuler, à frapper dans les mains, à monter sur les tables, à remuer du popotin pour certaines et à chanter à tue tête. Un savoir faire remarquable de ce trio de cigales. Sans arrêt et crescendo, toujours plus toujours plus haut, l’ambiance est à son paroxysme. On en oublierait même l’excellent cassoulet qui nous a été servi. Même Madame le Maire et certains élus venus en voisin se retrouvent debout sur les chaises et chantent pour certains même justes. C’est vraiment mieux la politique quand elle est locale. Ca bosse dur pour les administrés mais dans la joie et la bonne humeur. Personne ne voulait que cela s’arrête, pourtant l’orchestre prévu pour la fin de soirée attendait son tour.
Place à la danse et au talent de l’orchestre de Serge Vergnes. Une soirée qui a finit dans la joie et la bonne humeur et ce sens du partage unique à Saint Sulpice sur Lèze
A regarder sans modération : https://youtu.be/s_D0ZlGiv0c
