Samedi 5 octobre, le cinéma associatif les Variétés entame une nouvelle saison de ciné-paroles. Pour cette première soirée, elle invite le cinéaste animalier Baptiste Deturche qui échangera avec les spectateurs après la projection de son film, le Pari.
Baptiste réside dans les Alpes. Il a plusieurs cordes à son arc : réalisateur / cadreur / monteur, il anime des stages vidéo, fait de la formation en ligne. Il intervient dans le milieu scolaire et de la jeunesse par des projections suivies d’échanges et des sorties terrains. Enfin, il anime des conférences, qu’elles soient publiques ou privées.
Le Pari est son second film après Fjellrev, la quête scandinave, film retraçant l’aventure d’un cinéaste à la recherche du rare renard polaire scandinave.
Un cinéma animalier artisanal
Cette fois, le cinéaste s’intéresse à cinq espèces menacées dans les massifs français : le tétras lyre, le lagopède alpin, la gélinotte des bois, la perdrix bartavelle et le grand tétras. Après une discussion avec un de ses amis, il se donne un an pour mener à bien son projet. Et il réussit.
Baptiste filme au naturel, sans appeaux. Ses prises de vues ont été faites au début du printemps, au début de l’été et en automne. « Je pratique un cinéma animalier artisanal. Je respecte les animaux.»
« La plupart de temps, j’étais seul », confie Baptiste à Petite République lors d’une interview téléphonique. « Je suis allé dans tous les massifs français. »
Comment avez-vous trouvé les Pyrénées par rapport aux Alpes ?
« J’aime les Pyrénées pour leur côté sauvage leurs grandes forêts. Et puis il y a l’ours. J’en ai vu un. Un coup de bol. »
Pourquoi les oiseaux (gallinacés et phasianidés ) ?
« Simplement un prétexte car il y a un cortège d’espèces menacées. »
Pourquoi des espèces sont-elles menacées ?
« Plusieurs explications à cela. Tout d’abord leur habitat qui se restreint avec le réchauffement climatique. Il y a aussi la pression humaine avec la chasse. L’hiver les animaux sont dérangés avec le ski de rando ou encore les raquettes pratiqués de manière intensive.
En conclusion ?
« Il faut réfléchir à ce qu’il faut faire pour préserver les humains mais également les animaux. »