Mercredi 9 octobre, une table ronde à l’initiative du maire Eric Miquel, se tenait en mairie avec toutes les parties concernées.
Petite République avait relaté l’effondrement d’un pan de mur d’un immeuble de la rue du Barry (https://www.petiterepublique.com/2024/09/02/montrejeau-effondrement-dun-pan-de-mur-dun-immeuble/), et le point fait par la mairie à ce sujet (https://www.petiterepublique.com/2024/09/10/effondrement-dun-pan-de-mur-a-montrejeau-le-maire-communique/).
Les présents
Autour d’Eric Miquel, Bénédicte Cayrol, chef PSCP représentant le sous-Préfet de Saint-Gaudens, Maryse Véziat Baronia, vice-Présidente du Conseil départemental, Amélie Cazette, Stéphane Médous, Christian Foissac de la DDT, Céline Laurenties représentant le sénateur Médevielle, Jean-Frédéric Eleta, expert immobilier, les six adjoints de la commune, Emilie Colombet, responsable des projets de ville à Montréjeau et Charlotte Saulneron DGS.
L’effondrement menace à chaque instant
Eric Miquel, après un tour de table de présentation, fait l’historique du problème. Effondrement le 1er septembre d’une partie de l’immeuble, neuf bâtiments concernés, huit foyers évacués ainsi que l’agence Groupama. Le montant estimé à ce jour de sécurisation et démolition, sachant que 30 à 40% de l’immeuble est effondré selon expert, s’élève à 450 000€ HT, un montant que la commune ne peut supporter seule.
Même les meubles ne peuvent être sortis dans l’état actuel des choses
Le 16 octobre, le tribunal de saint Gaudens devra autoriser la commune à procéder à ces travaux en lieu et place du propriétaire défaillant et non assuré. Le maire signale que la commune s’est déjà engagée à hauteur de 300 000€ HT pour la sécurisation et la démolition d’immeuble avenue de Luchon (travaux qui vont commencer en octobre / novembre).
« Les toitures, les charpentes sont dangereuses », martèle l’expert. « Avant de démonter, il faudra étayer. Tout peut s’effondrer d’un moment à l’autre ! Il n’est pas question non plus de sortir les meubles, cela risque de mettre en décompression les planchers et faire s’écrouler le tout. »
Pas de financement, pas d’OS signés
« Nous sommes au bout de ce que nous pouvons faire. Dans ce cas, l’ORT ne fonctionne pas », indique le maire. « Je ne signerai pas les ordres de service aux entreprises si je n’ai pas le financement. Si je le fais, je plante les entreprises, ce que je ne veux pas. Si le Préfet veut le faire, il s’engagera. Il ne se passe pas un an sans qu’on démolisse un immeuble à Montréjeau du fait d’un propriétaire défaillant. Pour le moment, propriétaires et locataires n’ont aucune perspective. Ils ne peuvent pas bénéficier de l’aide au logement car leur immeubles ne sont pas impactés.»
Un appel à l’aide…aucune réponse positive !
Il lance un appel à l’aide à toutes les parties réunies autour de la table. Il précise qu’une fois la sécurisation effectuée, que l’OPH31 est prêt à racheter l’ensemble.
« Dans la mesure où la commune n’est pas propriétaire, le Conseil départemental ne peut rien faire », déclare Maryse Véziat Baronia.
La Région représentée par Eric Sentucq, affirme que la Région n’a plus d’argent…
Bénédicte Cayrol représentante de l’Etat « prend note. Je prends en compte. »
Le cas de cet immeuble à Montréjeau n’est pas isolé. Cela se passe dans des milliers de communes en France.
Il faudra bien à un moment ou à un autre légiférer sur le sujet car les maires sont acculés au désespoir. Et vite trouver une solution pour le cas présent car plus on attend, plus le risque d’effondrement total se précise.