Boulogne-sur-Gesse : Entretien avec Karine Bigou, principale du collège Charles Suran

Karine Bigou, la nouvelle principale du collège Charles Suran, fait le bilan des deux premiers mois de l'année scolaire.
Karine Bigou, la nouvelle principale du collège Charles Suran, fait le bilan des deux premiers mois de l'année scolaire.

Mettant à profit la période des vacances de Toussaint pendant lesquelles elle assure une permanence, Karine Bigou dresse pour Petite République.com un bilan positif de ses deux premiers mois au poste de principale du collège Charles Suran à Boulogne.

« L’équipe pédagogique ici est opérationnelle, rodée à fonctionner de façon collective, se félicite-t-elle. J’ai déjà découvert la plupart des partenaires du collège, il reste à rencontrer ceux de la communauté Cœur et Coteaux du Comminges, et certains partenaires sportifs, en lien avec la classe de football à horaires aménagés. »

La Communauté Cœur et Coteaux du Comminges (5C) offre un choix culturel important, notamment avec le théâtre Marmignon et d’autres structures. Pour l’an prochain une coopération est envisagée pour des activités méridiennes, en lien avec le projet EAC (éducation artistique et culturelle). Un atelier théâtre a déjà été mis en place par une enseignante du collège, Mme Dalidet.

Devoirs faits

Autre piste pour ce créneau méridien, des temps d’étude pour les Devoirs Faits, pour le cycle IV (5èmes, 4èmes, 3èmes). Cet accompagnement (gratuit), sur la base du volontariat des familles et des enseignants, contribue à donner du sens au travail personnel de l’élève, en lui apportant aide et méthode pour réinvestir les apprentissages sereinement.

« Comme pour beaucoup d’établissements en territoire rural, explique Mme Bigou, travailler le soir au collège n’est pas possible, en raison des contraintes de transports. Il reste donc à utiliser des temps libres en journée ou entre midi et deux. »

Obligatoire depuis l’an dernier, l’aide aux devoirs est activée pour les 6èmes avec trois enseignants et la CPE (conseillère principale d’éducation). Pour le cycle IV, un point sera fait mi-novembre, au prochain conseil pédagogique, pour évaluer les possibilités de mise en place.

Labellisation E3D

Le collège Charles Suran est labellisé E3D, démarche éducative transversale liée aux enjeux complexes du développement durable, prenant en compte les interactions existantes entre l’environnement, la société, la culture, l’économie. Une politique pédagogique qui forme les élèves à devenir de futurs citoyens actifs et responsables, à travers des projets scolaires liés aux ressources, climat, énergies, alimentation, déchets, recyclage, eau, etc. « Sur la lancée de ce qui a été déjà réalisé, précise Mme Bigou, nous redynamisons la démarche E3D avec le passage au 100% local. Une enseignante pilote tout un travail autour de ce thème avec les élèves éco-délégués. »

Ce qui induira des travaux pédagogiques interdisciplinaires dans les classes. Un projet de voyage à Luchon pour les 4èmes concrétisera le projet « Qui a tué Gaïa » amorcé l’an dernier, en partenariat avec l’association Jeunesse au plein air. La restitution de ce travail servira aux élèves pour leur oral du DNB (diplôme national du brevet).

Le forum des métiers

La deuxième édition du forum des métiers sera avancée au 7 février 2025. Les anciens élèves y participeront pour apporter leur expérience en termes de métiers ou de poursuite d’études, aux côtés des professionnels habituellement invités. Des représentants de la Fondation des Ingénieurs de France seront également présents.

Enfin, le traditionnel séjour de fin d’année de la section APPN (activités physiques de pleine nature) au camping de Masseube et une sortie Sciences sur Toulouse, sont au programme. « La sortie scientifique, explique Karine Bigou, offrira l’opportunité aux élèves, même à ceux qui n’ont pas une appétence particulière pour les sciences, de connaître les filières et débouchés proposés. »

Ces deux premiers mois de travail ont permis à Karine Bigou de mesurer les potentialités du collège Charles Suran et de mettre en marche sa gestion efficace des équipes et de l’établissement : « C’est un premier bilan très positif, et je m’estime vraiment chanceuse d’être ici ! »

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