Gérard Pradère, un grand vide de son absence dorénavant à Arbas

C’est dans le cadre d’une de ses missions caritative au Népal qu’il nous a quittés
C’est dans le cadre d’une de ses missions caritative au Népal qu’il nous a quittés

Gérard Pradère, un grand vide de son absence dorénavant à Arbas : Hommage à une personnalité

Ses proches et ses amis nombreux se retrouveront en l’église d’Arbas ce mercredi 7 novembre à 10h30 pour lui rendre un dernier hommage, à la hauteur de l’élégance de son humanité.

Né à Arbas en 1943, il y a grandi . Il a passé son bac au lycée Déodat de Séverac à Toulouse puis est allé à la fac de science en chimie toujours à Toulouse. Ce fut ensuite une belle carrière chez Renault où il a poursuivi ses études aux cours du soir des Arts & Métiers de Paris pour devenir ingénieur. Son niveau d’expertise sur les soudures en avait fait une référence du monde industriel à l’échelle internationale à l’époque.

Mais c’est cette humanité singulière de Gérard qui nourrit cette tristesse si particulière de l’absence irrémédiable. Un homme cultivé, humble et discret, mais toujours impliqué il y a peu encore sur des sujets autant riches que divers. C’est dans le cadre d’une de ses missions caritative au Népal qu’il nous a quittés. Gérard Pradère était un des fondateurs de l’Association NépalAsa. Il se rendait au Népal où il parrainait une fille et un garçon. L’intelligence du projet de l’association sur place résidait dans le concept d’éduquer et de former des filles et des garçons à des métiers, leur permettant ainsi de rester au pays sans être tentés d’être aspirés par les mirages de l’émigration.

Gérard Pradère fut co-fondateur l’association locale « Mémoire de l’Arbas ». Il est identifié pour beaucoup à la revue locale « Mémoire de l’Arbas », qui s’appelait, les premières années, « Mémoire d’Arbas » dont il fut à l’origine du projet.  Depuis sa création, en 1998, la revue s’est imposée dorénavant comme une référence, un lieu culturel de ressources en Comminges. Les centres d’intérêts de la revue lui étaient chers, l’histoire locale comme celle des personnes, les usages traditionnels relevant du patrimoine immatériel comme la pratique du feu de la Saint-Jean en Comminges reconnue comme patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO.  Il était avec les membres de la revue et des personnes de Cunit, proche de Tarragone, sur un projet de recherche sur les échanges migratoires des Commingeois vers la Catalogne à la fin du Moyen-âge.

Il était aussi Vice-Président de l’Association des Amis d’Augustus Saint-Gaudens, les Migrants vers le continent américain, basée à Aspet.

Nous pouvions le rencontrer aimablement aussi bien le dimanche matin au marché d’Arbas que durant les grandes manifestations sur la place du village, notamment aux journées du patrimoine. Ses domaines d’investigations culturels étaient immenses, notamment en étant à l’initiative des soirées de musiques traditionnelles avec les concerts de Canaletto ou avec les prestations musicales de Pierre Rouch le référent local des instruments à vent traditionnels des Pyrénées. Il fut également un partenaire des actions de  collectage et de restitutions de la mémoire occitane locale en partenariat avec Jean-Paul Ferré Président de l’Ostau Comengés..

Le sens du Commun de Gérard Pradère s’est aussi exprimé en tant que conseiller municipal d’Arbas de 1983 à 1989, puis de nouveau de 1995 à 2014 et ensuite il a été 1er adjoint au Maire à compter de 2001.

« Mémoire de l’Arbas » couvre douze onze villages de la vallée de l’Arbas dans ses investigations. Le périodique est édité à trois cent exemplaires trois fois par an, avec soixante quinze abonnés. Les thèmes abordés sont en résonance avec les spécialités des contributeurs, sur les thèmes aussi divers que la spéléologie, l’ethnographie ou l’anthropologie, l’histoire locale ou l’étude des archives départementales, les témoignages et la documentation locale.

Nota : Avec la contribution de Jacques Fontas Conseiller municipal à Arbas, membre de l’association « Mémoire de l’Arbas »

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