Les opposants à la fermeture des Gorges de la Save, ont répondu mardi matin 5 novembre, à l’appel du collectif de défense de ce site emblématique du territoire commingeois. Emblématique, car familles, randonneurs, pêcheurs et touristes ont fait de cette petite route qui serpentent le long de la Save, entre deux pans de falaises, un lieu de loisir depuis des générations.
En juillet dernier, le Conseil départemental, gestionnaire du domaine routier, a décidé de fermer les gorges par sécurité, en raison de potentielles chutes de pierres. Le collectif Sauvegarde des Gorges de la Save s’est constitué en réaction à cette décision, concrétisée par un mur de béton et une grille érigés à chaque bout de la route.
Mettant à profit la présence d’une équipe de journalistes de la chaîne régionale FR3, venue tourner un reportage d’une semaine sur les lieux, les sympathisants ont réaffirmé ce mardi leur volonté : la restitution du site à la population.
Un temps de parole a été proposé, près du mur de béton : « Ce lieu naturel, touristique, archéologique, historique, nous appartient à nous tous, martèle Nathalie Rouquerol présidente du collectif, dressée sur le mur et micro à la main. Il faut nous le rendre et nous ferons ce qu’il faut pour cela. » Les maires de Lespugue et Montmaurin, communes traversées par les gorges, sont également intervenus : « Les gorges de la Save sont devenues une prison, déplore Jean-François Foix, maire de Lespugue. Nous les élus, partageons votre colère, car rien n’a été fait, à part des études successives menant inéluctablement à cette fermeture renforcée. Nous demandons au Conseil départemental des solutions rapides et concrètes quant à l’avenir de la route des gorges. »
Gabriel Amiel, maire de Montmaurin, a confirmé le soutien de sa municipalité. Robin Pelucchi, président du Foyer rural de Larroque, a rappelé la biodiversité et le patrimoine archéologique du site, réceptacle de vestiges de portée mondiale, tels la Vénus de Lespugue ou la mandibule de Montmaurin. « En 2025, promet le Lespuguais Roland Sabathé, nous voulons ne plus voir le mur ni la grille dans les gorges. »
Une auberge espagnole à Lespugue a prolongé ce moment de mobilisation qui souligne la détermination du collectif Sauvegarde des Gorges de la Save.