Jour de marché pour le collectif « Cagire sans usine » à Aspet – 1ère assemblée générale à Couret ce samedi 30 novembre
Une centaine de personnes s’est rependu dans le marché d’Aspet. Elles ont rencontré les personnes chargées de tracts, de pétitions, de pancartes et de cagnottes, inspirées du ressentiment contre l’usine du Cap d’ Arbon. Les échanges dans le mode « débattre sans se battre » furent prolifiques. Deux cent signatures ont été collectées, venant s’ajouter au millier déjà recueillies, ainsi que 350e collectés rejoignant les 1200e de la cagnotte selon les données exposées le soir à la première assemblée générale qui s’est tenue à Couret, la commune voisine concernée par l’impact de l’usine.
Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée en fin d’après midi à Couret pour formaliser les différentes commissions du collectif au terme de ses 15 jours d’existence : la communication presse et diffusions locale, le domaine juridique, l’organisation des actions, une commission de proposition de développement local alternatif aux solutions technocratiques, etc. L’étonnement de ne pas trouver en mairie de cahier de consultation a été déploré, la commune de Couret étant dans la sphère concernée.
Les premières impressions des actions en porte à porte : « Nous rencontrons généralement un bon accueil de la part des riverains, ou au contraire radicalement pour l’usine par le fait de la création de 6 emplois », « Il faut bien que les gents travaillent, ce n’est pas un pays que pour le dimanche ! », « On ne comprend pas le décalage entre la vocation affichée du PNR de protection de la nature et la présente métastasique du cancer industriel avec la Cimaj presque au cœur de la forêt ! » Il fut rappelé que le projet est classé ICPE, le dispensant de la procédure d’Enquête publique (Une ICPE est définie à l’article L. 511-1 du code de l’environnement, la loi de l’accélération écologique).
Dans le cadre des échanges avec les riverains, l’éventualité d’actions autonomes exprimée par des personnes a été évoquée. La commission juridique a rappelé formellement qu’il y a une ligne rouge à ne pas dépasser : « Toutes les actions engagées devront être calées impérativement dans les règles du Droit civil. Le collectif ne pourrait en aucun cas cautionner quelque acte de violence vis-à-vis des biens comme des personnes ». La soirée s’est achevée autour d’un repas partagé, de ces moments où les relations prennent une consistance chaleureuse.