Vers une solution consensuelle ?
Pour résorber la fracture numérique et assurer une couverture mobile partout en France, le Gouvernement a engagé depuis 2018, en partenariat avec l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, postes et distribution de la presse) et les opérateurs de téléphonie, le dispositif New Deal Mobile. L’objectif est de généraliser la 4G dans les territoires ruraux. Plus de 2000 zones ont ainsi été identifiées par les collectivités territoriales, sur lesquelles les opérateurs sont obligés, par arrêté ministériel, de construire et mettre en service un nouveau site mobile dans un délai maximal de 2 ans.
La commune de Montmaurin fait partie de cette désignation, et l’installation d’une antenne par l’opérateur Free a été étudiée. Elle était initialement prévue sur la parcelle cadastrée B626 ou B663, au lieu-dit Coume Day Hourquat Garriga, près du quartier Bacuran. Or cette localisation a suscité de vives protestations de la part de citoyens montmaurinois, car l’antenne serait implantée en zone SNIEF et proche d’un site archéologique.
Le conseil municipal, présidé par le maire Gabriel Amiel, s’est réuni lundi après-midi 9 décembre, en présence de Gille Pellegrin, sous-préfet de Saint-Gaudens, de Christiane Labat directrice en charge du numérique à l’Agence des Pyrénées, et d’Emeline Vermeeren, responsable auprès des Collectivités Territoriales. A l’ordre du jour, présentation du projet et proposition de solutions.
Pour concilier les enjeux esthétiques, environnementaux, et les exigences de couverture globale, le projet d’équiper le château d’eau d’antennes-relais est soumis au conseil. Le savoir-faire de l’opérateur Free, soulignent les intervenants, permet de rendre quasiment invisibles ces matériels. Nombre de monuments historiques prestigieux sont équipés sans aucune nuisance visuelle, assure Mme Labat. Le choix de ce site correspond à la couverture efficace des quartiers concernés, dont la Villa gallo-romaine qui attire de nombreux touristes. La décision finale quant au lieu d’implantation -ou d’abandon du projet- revient exclusivement au conseil municipal qui délibèrera prochainement.
A noter, les raccordements éventuels au réseau électrique sont entièrement à la charge des opérateurs, la mairie n’a rien à payer. Il est également précisé que la redevance ou loyer annuel est versé au propriétaire du site mis à disposition. Pour le château d’eau, c’est le Syndicat des eaux Barousse-Comminges-Save.
Après l’écoute de l’exposé et les questions diverses, le maire Gabriel Amiel remercie le Sous-préfet Pellegrin et les intervenantes pour leur présence et leur travail, et prévoit une réunion du conseil avant la fin du mois pour finaliser la décision municipale.