Samedi 21 – 16h30 MJC de Luchon, entrée libre
avec Bernat Arrous : « Eth dià de Nadau »
L’ami Bernat Arrous enseignant d’occitan, grand passionné de la culture gasconne, propose d’échanger autour des traditions de la Noël, eth dià de Nadau, dans les Pyrénées Centrales. Entres autres « Es Halhes de Nadau » (Feux de Noël). Une rencontre conviviale, enrichissante, sur les coutumes autour du passage au « solstice d’hiver ». Dans nos contrées, ce feu de noël était un rituel agraire qui se déroule le soir de Noël. « Cette pratique s’est maintenue dans plusieurs régions d’Aquitaine, dans le Bordelais, la vallée de la Garonne, la Chalosse, le Béarn, jusqu’au 20ème siècle », nous dit Bernat.
Il s’agissait d’allumer un feu à la tombée de la nuit, la veille de Noël. En occitan, ce feu est appelé « Halha de Nadau ». Une fois le feu allumé, parents et enfants faisaient le tour de leurs champs, en récitant des incantations pour protéger leurs futures récoltes.
Dans nos vallées montagnardes, il était une tradition, de faire bruler « eth souquèt de Nadau » (La ‘souche’) le soir de Noël, pendant la veillée qui suit la messe de minuit. Extrait de « Coulou de Cèu » de Jean Sens (en gascon de la Vallée d’Ouèil) : »…qu’ei et souquet de Nadau que nou arderà qu’era veilàda dera misseta. » (C’est la souche de Noël qui brulera que le soir de la messe de minuit.) Elle est dans les souvenirs de nos grands parents, cette « souquetta de Nadau ». A l’époque il était de coutume de mettre de coté, dès l’automne, une souche ou une très grosse buche, qui ne sera mise à la cheminée que le soir de Noël et flambera durant la veillée de la Messe de Minuit.
Nous apprendrons, que le jour des enfants était le 1ier de l’An ! Que les hades ou hadas (Les fées) pénétraient dans les maisons le soir du 24 au 25. Gare à celui qui restait chez lui ce soir là !… Des tas d’interdits… aux 12 coups de minuit du 24 décembre.
Crostet partajat après era Encontrada, un casse croute partagé suivra :
La Pastorala propose de poursuivre l’Encontrada en partageant un « Crostet. » Chacun apporte sa spécialité culinaire, pour la soif la Pastorala fournira « de que béver »(de quoi boire). Vins avec modération. Nous dit le président de la Pastorala Mathieu Bares.
