La tradition prend naissance dans l’Antiquité, où le solstice d’hiver était fêté, célébration païenne du renouveau. Les rameaux verts symboliques des conifères servaient de décoration, on les ornaient de fruits et d’autres provendes naturelles. Le Christianisme dominant voulant imposer ses propres rituels, le 25 décembre a été instaurée pour prendre le pas, avec la supposée naissance du Christ à cette date. Au fil des siècles, pommes rouges, confiseries, bougies, ont participé à la magie de la fête et c’est en Alsace que naquit l’appellation Arbre de Noël. Sous le Second Empire, l’utilisation du sapin de Noël s’est généralisée en France. Que l’on soit croyant ou pas, Noël est une fête familiale incontournable.
Choisir son sapin est un des premiers plaisirs des fêtes de Noël. Privilégiez un sapin naturel, ça sent bon dans la maison. Achetez-le venant d’une exploitation sylvicole française. Les sapins cultivés sont régulièrement taillés à la main, puis une fois coupés ou arrachés ils sont remplacés. Ils aiment les sols acides, non calcaires, et les principales exploitations se situent donc dans des massifs granitiques, dans les Alpes, le Morvan, la Bretagne… On compte plus de 5000 hectares de plantations en France.
Coupé ou en pot ? Dans l’un ou l’autre cas, choisissez un sapin bien fourni, bien équilibré, conique, préférez-le en motte si vous avez un jardin et de la place, vous le replanterez rapidement après les fêtes. Vous pourrez soit le déterrer pour le réutiliser à la maison l’an d’après, soit le garder, au risque au bout de quelques années d’avoir une vraie forêt… Ils coûtent plus cher, en fonction de la variété, la taille et la qualité. Pour le temps des fêtes, installez-le dans un grand contenant rempli de gravier ou de sciure, ajoutez de l’eau en quantité. Bien hydraté, il tiendra plus longtemps avant la replantation. Les coupés perdront leurs aiguilles, ils seront jetés à la déchetterie ou compostés ensuite.
Artificiel ou naturel ? Les deux ont partisans et détracteurs, les premiers se gardent longtemps mais sont en plastique, viennent souvent de très loin, ne se recyclent pas (évitez les sapins couverts de neige artificielle, leur flocage est chimique. ; les seconds aident l’économie locale, sont bons pour l’environnement, mais ne sont pas forcément cultivés en bio, il faut nettoyer les aiguilles, les jeter, il y a des risques d’incendie, ils ne durent pas longtemps, ils coûtent plus cher. A vous de choisir.
Sapin ou épicéa ? comment les reconnaître : le sapin (abiès alba) -Nordmann, Nobilis, Pungens- a des aiguilles aplaties, au revers blanc, dirigées vers le sol, l’épicéa (picea abies) des aiguilles disposées en rond tout autour de la branche. Elles ont trois faces. Les cônes du sapin, bleu-violet pour les cônes mâles, et dirigés vers le haut pour les cônes femelles, apparaissent à la fin du printemps. Les cônes femelles de l’épicéa sont pendants.
Joyeux Noël à tous !
