Au pied du château d’eau de Montmaurin, à la sortie du village, un rassemblement d’une trentaine de personnes a été organisé mardi 7 janvier en fin de matinée, par des opposants à l’installation d’une antenne Free sur cet édifice.
L’installation d’une antenne Free sur la commune de Montmaurin, dans le cadre du dispositif gouvernemental Mobile New Deal (qui développe la couverture numérique dans les territoires ruraux), n’a apparemment pas fini de déclencher la contestation au sein d’une partie de la population locale. Le quartier de Bacuran a été choisi dans un premier temps pour l’implantation du pylône par l’opérateur. Des citoyens s’y sont opposés, en raison de la situation sensible du secteur, proche d’un site archéologique et en zone environnementale protégée.
Par un vote du conseil municipal fin décembre, la municipalité a donc choisi, comme site définitif d’implantation de l’antenne, par 5 voix pour et 3 voix contre, le château d’eau à la sortie du village. Cet édifice est la propriété du Syndicat des Eaux de la Barousse.
Mais la contestation, si elle a changé de camp, n’a pas désarmé. En effet les opposants à la nouvelle implantation de l’antenne détaillent leurs arguments dans leur manifeste : « Défiguration de l’entrée du village, perte de la valeur de nos biens, dévaluation des terrains et logements, perte d’identité paysagère et environnementale, impact des ondes magnétiques sur la santé (à l’heure actuelle il n’existe pas d’études consensuelles sur le sujet, certaines disent que ces antennes sont sans risque, d’autres démontres qu’elles sont néfastes pour la santé). » Autre point soulevé par le collectif, le manque selon eux de concertation et d’information de la part de la mairie sur le projet.
Les prochaines actions
L’objectif du groupement d’opposants est maintenant de faire annuler l’implantation de l’antenne. Pour ce faire, des mails ont été adressés à la mairie et à la Sous-préfecture. Une pétition a été mise en place, signée par 80 personnes et un rendez-vous est sollicité par courrier auprès de Gilles Pellegrin sous-préfet de Saint-Gaudens, et de Jean-Yves Duclos président du Syndicat des Eaux de la Barousse.
Le maire Gabriel Amiel, interrogé, ne souhaite pas commenter la manifestation, et a confirmé sa volonté et celle de son conseil, à travers l’ensemble des actions municipales, d’agir pour le bien commun et dans l’intérêt général.
Affaire à suivre.