« Nos valeurs peuvent transformer la Chambre »
Les Ultras de l’A64 ont tenu jeudi soir 9 janvier, une réunion à Saint-Pé Delbosc, dans le cadre de leur campagne en vue des élections prochaines à la Chambre d’Agriculture de la Haute-Garonne. L’assistance était nombreuse pour écouter les colistiers, soutenus par Jérôme Bayle, charismatique éleveur bovin initiateur du mouvement de colère agricole en janvier l’an dernier. La situation dramatique des agriculteurs avait déclenché en effet, à partir de Carbonne, le blocage d’une partie du pays. Jérôme et ses pairs, interlocuteurs incontournables et efficients du Gouvernement de l’époque, ont fait fléchir sur plusieurs points le gouvernement de l’époque. L’association Les Ultras de l’A64, née de ce mouvement apolitique et a-syndical, rassemble des agriculteurs de tous bords et de toutes filières dans un même objectif, sauver leur profession et vivre de leur travail.
Après d’âpres négociations au plus haut niveau de l’État, les Ultras franchissent une étape supplémentaire, ils briguent la Chambre d’Agriculture pour une mandature de 6 ans. Leur liste, menée par Christian Déqué polyculture et élevage viande, est composée d’hommes et de femme de terrain, aux compétences complémentaires. Les Ultras, forts de 400 adhérents, ont visibilité et légitimité pour porter les voix des agriculteurs « à travers un projet structurant pour bâtir une agriculture forte et proposer des solutions concrètes et adaptées au territoire. »
Sa célèbre casquette à l’envers vissée sur son crâne, la barbe volontaire et le verbe clair, Jérôme Bayle a précisé à Saint-Pé que s’il ne figurait pas sur la liste, c’est parce qu’il a choisi de rester libre de développer l’association des Ultras et de défendre l’agriculture au niveau national. A ses côtés, six candidats animaient la réunion, dont Bertrand Loup et Joël Tournier, cofondateurs historiques des Ultras.
« C’est maintenant qu’il faut mouiller le maillot ! »
« Avec ce mouvement, rappelle le très médiatique éleveur, nous avons recréé du lien entre nous, et remis en avant les valeurs que porte l’agriculture mais qui s’étaient perdues au fil du temps, la solidarité, l’écoute, l’entraide. Maintenant, grâce à vous et avec vous, nous allons plus loin dans le combat commun avec la liste Unis pour Notre Avenir. Nous comptons sur vous pour faire bouger les lignes ! » Mais élus ou pas, affirme-t-il, la lutte continuera pour la survie de ce métier, qui n’est pas qu’un métier mais une passion, quelle que soit la filière.
La profession de foi des Ultras met en avant l’amélioration des revenus agricole en Haute-Garonne (l’un des plus faible de France) ; une Chambre au service des agriculteurs, accessible, adaptée, modernisée ; les échanges entre agriculteurs, collectivités et citoyens, dans la solidarité et la proximité ; la préservation et l’accès équitable aux ressources (eau, énergies, foncier…) ; la collaboration avec les élus pour soutenir les projets agricoles départementaux.
Remettre de l’humain dans la politique agricole
Les Ultras ont pris un engagement électoral fort, pour rassembler et fédérer, dans l’ouverture d’esprit assurent-ils. Une chambre d’agriculture départementale est composée généralement d’élus représentant des salariés, des chefs d’exploitation, entrepreneurs, syndicats, caisses de crédits, d’assurances, coopératives, etc. Ses missions : accompagner les agriculteurs, salariés agricoles et forestiers, par l’information réglementaire, le conseil en expertise et solutions, le soutien aux projets, la formation… Elle est l’intermédiaire privilégiée entre l’État, l’administration et les agriculteurs. Avec ces élections dont l’échéance est dans quelques semaines à peine, les Ultras souhaitent avant tout remettre de l’humain dans cette énorme machine qu’est la chambre de l’Agriculture, et recentrer les agriculteurs au cœur des décisions qui les concernent.
Et Jérôme Bayle de conclure : « Tous unis, tous ensemble, on risque rien ! »
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