Le projet Coterra, porté par l’INRAE et l’unité de recherche mixte Dynafor depuis 2019, vise à repenser les collectifs agricoles dans leurs territoires pour plus autonomie. Pour identifier les leviers favorisant l’autonomie collective et la transition agroécologique, les ingénieures en charge du projet, Lysiane Clément et Caroline Mouille, travaillent en collaboration avec des agriculteurs du Nord-Comminges, des scientifiques, des partenaires académiques, économiques, sociaux, associatifs, ancrés dans le territoire.
Par phases de trois ans, le projet, chapeauté par un comité de pilotage, met en place des procédures pour étudier de façon transdisciplinaire les moyens de maintenir une agriculture à taille humaine, préserver la polyculture-élevage, restaurer la fertilité des sols qui contribuent à la qualité de l’eau et à la lutte contre l’érosion. Essais et expérimentations sur champ, journées techniques, débats et rencontres, présentations scientifiques, rapports techniques, jalonnent le calendrier du projet. Un GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental) de 8 agriculteurs, Sol verts toute l’année, a été créé en lien avec le projet Coterra et continuera à vivre après lui.
A Saman, mercredi 29 janvier, le comité de pilotage a organisé une journée participative, sous forme d’ateliers, pour établir un bilan de l’année 24. Les participants ont réfléchi à la construction de la ligne de vie du projet, et fait le point sur ses avancées et ses éléments marquants. Les données collectées permettront aussi de comprendre les compromis que les agriculteurs doivent faire pour acquérir plus d’autonomie au sein de leur écoagrosystème. L’après-midi, l’atelier portait sur la valorisation des résultats du projet, ses différentes formes utiles aux partenaires agriculteurs, syndicat de rivière, techniciens, et leurs adaptations en fonction des publics visés. Les participants ont discuté ensuite des façons de garantir la qualité du processus participatif.
D’autres rendez-vous sont prévus, avant la restitution de l’ensemble des recherches du projet Coterra, qui sera clôturé à la fin de l’année.