Performance et revenus majorés
Exploitation en polyculture de 200 hectares sur la commune de l’Isle-en-Dodon, la ferme familiale des Trébons exploitée par Christian Serres est reprise en 2022 par son fils Florent. Pour consolider l’activité, un projet agrivoltaïque a été réfléchi en amont, dès 2019, avec la Société Samsolar. Plus de 8 hectares de parcelles pentues et improductives recevront les ombrières et seront revalorisées en prairies. Dès 2026, une fois le projet finalisé, Florent Serres prévoit d’y faire pâturer un troupeau de 200 moutons pour la filière viande, et d’y produire du fourrage. Pendant 30 ans un loyer mensuel sera versé à l’exploitant. En combinant production agricole diversifiée et production électrique solaire, l’objectif essentiel de majorer les performances de la ferme et d’en retirer un revenu complémentaire sera atteint.
Un projet coconstruit de A à Z
Monique Léonard, directrice Développement à Samsolar et Marinne Motais, cheffe de projet, ont présenté le dossier en réunion publique, jeudi soir 13 février dans la mairie annexe de l’Isle, en présence des exploitants Florent et Christian Serres, et de Lionel Welter maire de L’Isle en Dodon. La commune est en effet consultée (avec l’Intercommunalité et l’État) pour rendre un avis favorable ou défavorable argumenté. Le projet de la ferme des Trébons, qui consolide l’avenir d’une exploitation agricole et réunit les conditions d’intégration environnementale, a obtenu le feu vert. « Les réunions publiques comme celle de ce soir sont pour moi essentielles, souligne Mr Welter, car certains projets peuvent soulever des contestations. Il faut informer et jouer la transparence. »
Samsolar s’occupe de tout, résume Mme Léonard, en lien bien sûr avec le porteur de projet. Le montage du dossier administratif, les travaux, la pose des ombrières, les clôtures, le local technique, la maintenance au long du bail, tout est pris en charge et l’exploitant n’a rien à payer.
Avec 37 000 m2 de surface solarisée, la ferme produira 3 méga watt par an, l’alimentation estimée de 1115 ménages. Le bien-être animal est pris en compte, relève Mme Léonard, les ombrières sont adaptées à l’élevage ovin, les bêtes et les engins peuvent circuler, et la pousse de l’herbe n’est pas entravée. En résumé, les intervenantes confirment qu’en valorisant le capital foncier, en diversifiant les productions et augmentant les revenus, l’agrivoltaïsme est un levier complémentaire pour rentabiliser davantage les exploitations, tout en s’adaptant aux enjeux et mutations économiques et écologiques de demain.
