La préservation de la santé humaine et la protection environnementale allant de pair, le jardinier évitera le maximum de produits chimiques. Tordons le cou à une idée tenace, car pour avoir de beaux rosiers il n’est en effet pas nécessaire de traiter à tour de bras avec des produits chimiques (ou si l’on utilise le doux euphémisme de phytosanitaires…). Des soins naturels suffisent généralement pour les bichonner en toute sécurité.
Il est temps de pratiquer la taille, le mois de mars qui pointe son nez est la période idéale sur tous les rosiers remontants, quels que soit leur type, buissons, arbustifs, sur tige, à grandes fleurs, … Coupez à 25-30 cm du sol, en laissant trois ou quatre branches principales. Enlevez les tiges qui s’entrecroisent, les brindilles grêles, pour ne laissez que cette structure simple. Il ne faut pas toucher aux rosiers non remontants, qui ont une seule floraison en fin de printemps généralement, sous peine de supprimer cette merveilleuse et unique explosion de couleur -et de parfum pour certains.
Vos rosiers doivent être bien nourris de compost à l’approche du printemps, bien désherbés à la main, arrosés à bon escient, et bien exposés. Il ne devrait y avoir que peu de problèmes, surtout dans un environnement riche et diversifié. S’ils ont besoin d’un petit coup de pouce, ajoutez du purin d’orties que vous aurez préparé quelques jours auparavant. Apparaît parfois un micro champignon, le marsonia, qui fait jaunir, noirci puis tomber les feuilles. Il faudra cet automne brûler le bois mort et les feuilles atteintes. En cas d’attaque en été, supprimez les feuillez noircies et traitez avec une solution de purin de prêle (1l de purin pour 5 l d’eau), 2 ou trois fois tous les dix à 12jours, valable aussi pour l’oïdium. Et les pucerons ? Surtout pas de produits à la roténone par exemple, pulvérisez de l’eau additionnée de vinaigre tant pour tant, ou de savon de Marseille, ou bien en fin de journée, douchez vos rosiers vigoureusement, c’est suffisant pour enrayer l’infestation. Laissez faire les insectes auxiliaires du jardinier, ils sont là pour ça. Et cet été vous pourrez mitonner de la confiture de roses bio, prenez poids égal de sucre cristal et de pétales de roses parfumées (cueillez les plus fraîches au matin, épanouies, sans défaut), le rouge vif donnera une couleur rose à votre préparation. Rincez les pétales, mettez à tremper dans de l’eau et le jus d’1 citron. Le lendemain, mettez le sucre et un petit verre d’eau à bouillir, laissez mijoter une dizaine de minute pour épaissir. Ajoutez les pétales dans ce sirop et laissez cuire à petit feu en remuant constamment pendant un quart d’heure environ. Une goutte se fige sur l’assiette, c’est prêt ! Dégustez au déjeuner du matin (dé-jeûner était le premier repas après le jeûne de la nuit) ou sur des toasts au foie gras, un vrai bonheur !
