Communauté de communes du Volvestre : La première vice-présidence Anne Marie Naya se confie

Yannick Foucaud rédacteur en chef de Petite République face à Anne Marie Naya
Yannick Foucaud rédacteur en chef de Petite République face à Anne Marie Naya

Petite République entame une série d’interview auprès des vice-présidents de la communauté de communes du Volvestre. L’occasion de mieux connaitre nos élus et de les interroger dans leurs domaines de compétence

Yannick Foucaud :
Madame Naya, en tant que 1ere vice-présidente de la Communauté de Communes du Volvestre, vous jouez un rôle clé dans les instances décisionnelles. Concrètement, comment s’articule la prise de décision ? Qui décide de quoi et comment ?

 Anne-Marie Naya :

Notre intercommunalité repose sur trois instances majeures. D’abord, les commissions, qui sont animées par les vice-présidents, où les sujets ou thèmes sont étudiés avec les techniciens et les élus.

Ensuite, le bureau réunit les vice-présidents et les 32 maires du Volvestre, permettant à chacun de s’exprimer sur les sujets importants de sa commune. Nous nous réunissons tous les mois pour analyser les projets, discuter de leur impact local et nous assurer que toutes les communes sont prises en compte. Par exemple, lorsqu’un projet d’aménagement est proposé, nous échangeons sur les besoins spécifiques de chaque commune, que ce soit en termes d’infrastructures ou de services. Et enfin, le conseil communautaire, où ces décisions sont débattues et votées par les 57 élus communautaires.

Chaque maire, quelle que soit la taille de sa commune, a une voix égale dans les discussions. C’est un vrai choix politique que nous avons fait. Par exemple, Mailholas, avec ses 35 habitants, compte autant que les plus grandes communes du Volvestre.

Yannick Foucaud :

J’imagine que vous n’êtes pas toujours d’accord ? Les besoins n’étant pas les mêmes pour un petit hameau que pour un bourg plus grand, comment ces échanges se font-ils concrètement, et comment garantissez-vous qu’ils restent fluides et efficaces ?

 Anne-Marie Naya :

Les échanges entre les élus reposent sur ces instances structurées. Certes, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous avons la chance d’avoir des élus responsables et ouverts, capables de faire des compromis. Nous avons ainsi réussi à faire émerger de nombreux projets pour les habitants du Volvestre : l’itinérance France Services, désormais présente dans 15 villages en plus de nos 3 sites permanents, le transport à la demande qui offre une solution de mobilité à tous les habitants du Volvestre, le guichet unique, qui est désormais la porte d’entrée pour tous les jeunes parents recherchant un mode de garde ou un soutien à la parentalité, ou encore la Convention Territoriale Globale, qui agit sur des domaines variés comme l’enfance, la jeunesse, l’accès aux droits, etc. « Ensemble, on est plus forts » n’est pas qu’une jolie phrase, c’est du concret. La clé, c’est la transparence et le respect des opinions de chacun.

Yannick Foucaud:

Est ce que l’esprit commune ne passe pas avant l’esprit communautaire?

Anne-Marie Naya :

Chaque maire est bien sur attaché à sa commune mais il existe bien un esprit communautaire mais c’est le financier qui est souvent un frein

Yannick Foucaud :

Dans le cadre de votre vice-présidence, vous êtes en charge du personnel et de la communication. Quels sont les projets dont vous êtes particulièrement fière dans ces deux domaines ?

Anne-Marie Naya :
Sur le volet des ressources humaines, nous avons mis en place plusieurs avancées majeures pour améliorer les conditions de vie et le pouvoir d’achat de nos agents. Tout d’abord, nous avons instauré une couverture mutuelle, prévoyance et santé pour l’ensemble des agents de la collectivité, garantissant ainsi une meilleure protection sociale. Nous avons également travaillé sur l’élaboration d’une charte des valeurs, qui repose sur quatre piliers essentiels : respect, confiance, bienveillance et engagement. Cette charte s’accompagne d’un projet d’administration solide et opérationnel, qui structure notre action et donne une véritable cohérence à notre gestion interne.

En ce qui concerne la communication, nous avons engagé un véritable travail de perfectionnement de nos canaux de communication, aussi bien en interne qu’en externe. Nous avons notamment procédé à une refonte complète de notre site internet, afin de le rendre plus clair, accessible et adapté aux besoins des usagers.  https://www.volvestre.fr/

 Yannick Foucaud :
Des projets concrets, donc, qui visent à renforcer la cohésion en interne et la transparence envers les habitants…

Anne-Marie Naya :
Exactement. L’objectif est de créer un environnement de travail épanouissant pour nos agents, tout en facilitant la communication avec nos concitoyens. Nous voulons une collectivité plus lisible, plus proche et plus efficace dans son action quotidienne.

 Yannick Foucaud :
Quel a été votre parcours, et qu’est-ce qui vous a motivée à vous investir autant, notamment aux côtés de Denis Turrel, président de l’intercommunalité ?

 Anne-Marie Naya :
Je suis une femme active et de terrain. Ce qui m’a amenée à la politique, c’est le besoin de défendre les valeurs qui m’animent, comme l’inclusion et la solidarité. Contribuer concrètement à l’amélioration de la vie des gens. Je suis maire de Gouzens depuis 2014 et je suis fière de porter la voix d’une petite commune au sein de cette communauté de communes.

 Yannick Foucaud :

Être une femme en politique ne doit pas être simple, non ?

 Anne-Marie Naya :

Être une femme en politique n’est en effet pas toujours facile, notamment lorsqu’on est encore trop peu nombreuses à prendre la parole. Mais pour ma part, cela n’a jamais été un frein, bien au contraire. J’ai toujours considéré cela comme une richesse, une manière différente d’aborder les sujets et d’interagir avec les autres.

 Yannick Foucaud :

A votre avis, pourquoi le Président vous a-t-il choisie comme 1re vice-présidente ?

Anne-Marie Naya :

Lui seul peut le dire. Mais je pense qu’il m’a choisie en raison de la confiance qu’il m’accorde, de ma fidélité à ses idées et de la qualité des échanges que nous avons. Nous pouvons nous dire les choses, même quand nous ne sommes pas d’accord. Notre collaboration est très constructive, et je suis honorée de pouvoir œuvrer à ses côtés pour faire avancer notre territoire.

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