Jardiner avec Sylvie : Filles d’Éole, les anémones annoncent le printemps

Les anémones, prémices du printemps.
Les anémones, prémices du printemps.

Elles explosent joyeusement aux premiers redoux du printemps qui approche, les anémones aux couleurs vives. Ces petits bulbes (ou rhizomes suivant les espèces) que le jardinier prévoyant aura pris soin d’installer en automne sonne la fête du renouveau. Elles se débrouillent très bien en toutes situations, plutôt ensoleillées (évitez les endroits humides). Une terre fraîche et plutôt riche leur conviendra, sous les arbres ou arbustes, dans les bordures, en rocaille, au milieu des plantations de vivaces, partout où vous le souhaitez elles vivront leur vie de longues années en se multipliant à l’envi. Pour éviter le pourrissement et les maladies, drainez bien le sol, si besoin ajoutez du sable ou du gravier fin, et ne plantez pas trop serré.

De la famille des Renonculacées, les anémones proposent des corolles variées, simples ou doubles, violettes, blanches, rouges, toujours éclatantes, elles se mêlent parfaitement aux autres bulbes en fleurs du printemps, jonquilles, narcisses, tulipes, muscaris, perce-neige, jacinthes, scilles, etc., en compagnie des pensées, primevères etc. Vous pouvez aussi les trouver en ce moment dans les jardineries et les installer déjà en fleurs. Elles sont parfaites en jardinières où vous composerez avec d’autres plantes de superbes décors printaniers.

Son nom vient du mot anemos, qui signifie vent en grec, en raison probablement de sa propension à lâcher ses fines graines dans l’air en laissant à Eole le soin de les disperser. Souvenez-vous d’Anémone, la douce nymphe éprise du dieu Zéphyr…

La famille compte plus d’une centaine d’espèces, qui vont d’une vingtaine de centimètres à près d’un mètre quatre-vingt, qui se répartissent en deux groupes, celles qui fleurissent au printemps, et celles qui fleurissent en automne.

Pour les premières, on trouve le plus souvent au jardin les anémones de Caen ou anémone couronnée, du Canada, de Grèce, nemorosa, blanda, pulsatille.

Sa cousine l’anémone du Japon est une merveille de fin d’été, à installer sans faute au jardin, elle forme de magnifiques massifs hauts, d’un charme fou, à la fois romantique et moderne. Ses grandes fleurs blanches ou rosées se balancent au bout de longues tiges émergeant d’un feuillage vert foncé, découpé et graphique. Elle côtoie l’anémone sylvestre, un peu plus précoce, et d’autres cultivars non moins spectaculaires.

Toutes les anémones entrent dans la composition de beaux bouquets. Pensez à préparer en automne des planches dédiées à ces compositions, en y installant les bulbes de printemps, puis ceux d’été et les semis d’annuelles qui seront coupées à cet effet. De quoi égayer votre intérieur et faire entrer le jardin à maison.

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