La Coordination rurale de la Haute-Garonne alerte sur le retour du loup et le reveil de l’ours, la peur des éleveurs !

Communiqué de la Coordination rurale de la Haute-Garonne

La CR31 demande urgemment une étude sur l’impact de la prédation sur les élevages et les éleveurs

Le printemps approche, une période où le bétail retrouve les prairies verdoyantes.  Cependant, pour les éleveurs, ce moment est souvent accompagné d’une grande anxiété. En  effet, comme chaque année, les prédateurs, qu’il s’agisse de l’ours ou du loup, menacent de  détruire tout le travail génétique réalisé ainsi que l’investissement quotidien en soins et en  relation avec leurs animaux. 

À cela s’ajoutent les maladies qui affectent l’élevage aujourd’hui (FCO, MHE, etc.). Il semble  parfois que l’on cherche à démanteler l’élevage français, en faveur d’importations, souvent  au détriment de nos savoir-faire locaux. 

Pour ceux qui pratiquent l’estive, la réflexion sur cette situation est longue et difficile. 

L’impact de la prédation sur les élevages et les éleveurs mérite une étude approfondie, tant  d’un point de vue économique que psychologique. Malheureusement, à l’heure actuelle, les  études sur ce sujet restent limitées et souvent trop générales, sans prendre en compte la  réalité quotidienne des éleveurs qui vivent avec cette menace. 

Il est urgent de mettre en place des moyens de protection adaptés aux nouvelles réalités,  car les prédateurs s’adaptent aussi. Même si les autorités publiques, en collaboration avec  les syndicats agricoles, ont lancé des projets de suivi de la prédation et des mesures  compensatoires pour les éleveurs, cela reste insuffisant par rapport aux enjeux.  

Nous demandons une étude véritablement sérieuse et complète, qui devrait inclure non  seulement les pertes économiques directes, mais aussi l’impact sur la santé mentale  des éleveurs, la pérennité des exploitations, et les effets à long terme sur la biodiversité  et l’environnement.

Des solutions doivent être trouvées pour alléger le travail des bergers et leur permettre  de travailler en toute sécurité et dans de bonnes conditions, mais sans oublier la  difficulté de cohabiter avec le tourisme, qui complique encore la situation.

Nous tenons à rendre hommage aux éleveurs qui passent des nuits et des semaines auprès  de leurs troupeaux pour soutenir les bergers ou les vachers. Leur engagement mérite toute  notre reconnaissance. 

Quand pourrons-nous, enfin, vivre sereinement, sans craindre de découvrir le lendemain nos  animaux morts, dévorés, ou morts de stress après une attaque ?  

Avant de penser à réintroduire certaines espèces et de dépenser des millions pour «  réensauvager » nos campagnes, il serait peut-être judicieux de réfléchir à la préservation de  notre agriculture. 

 

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