Le printemps s’installe, et avec lui, les hérissons sortent d’hibernation.
Ce petit animal nocturne, que l’on nomme volontiers « l’ami des jardins » est en voie de disparition.
Il est notamment victime de la négligence et de préjugés des hommes. En effet, entre les pesticides, les poisons que nous mettons dans nos jardins (anti-limace), les voitures, les tondeuses, les feux, les piscines, des idées reçues (leur donner du lait et du pain à manger, les déplacer ou déplacer un nid,…), nous sommes responsables de plus de 50% des morts de hérisson. A tout cela s’ajoutent leurs prédateurs, les parasites, la faim, la soif… Ça fait beaucoup pour un seul animal! D’ailleurs, si leur espérance de vie est de 7 à 10 ans en moyenne, 90% d’entre eux ne dépassent pas 1 an.
Nous pouvons les aider
Il faut tout de même faire très attention, car avec l’envie de bien faire, nous pouvons faire des erreurs qui peuvent lui être fatales.
Le premier conseil à suivre est de contacter des personnes spécialisées. Il existe des associations qui sont joignables toute la journée et une partie de la nuit qui pourront vous orienter vers la meilleure attitude à adopter.
Mais il est quand même possible, au préalable, d’identifier certains signes.
En premier lieu, la période : en dehors de la période d’hibernation qui va de novembre à mars, si vous les voyez de nuit, à moins qu’ils ne bougent pas du tout, on les laisse tranquille. En revanche, de jour, cela n’est pas normal. La première attitude à adopter est de bien observer en restant à distance afin de ne pas l’effrayer. En effet, il peut s’agir d’une mère sortie chercher de la nourriture pour ses petits. Si elle est effrayée, elle abandonnera ses petits pour se protéger. En revanche, le hérisson qui ne bouge pas, il y a de fortes chances pour qu’il soit en détresse. Le premier réflexe est de le prendre (avec des gants) et de le mettre en sécurité avec des bouillottes (même en plein été). Et le mieux reste de contacter au plus vite une association.
En période d’hibernation, si le hérisson vous semble petit (point de repère : la moitié d’une main), il risque de ne pas passer l’hiver. Le récupérer et contacter le plus vite possible une association qui pourra vous guider. De plus, ce qui est vrai pour les beaux jours, l’est encore plus en hiver.
En dehors des cas d’urgence, il vaut mieux ne pas déplacer un hérisson et le sortir de son environnement.
Concernant la nourriture, si vous avez envie de leur donner un coup de pouce, une gamelle d’eau fraiche et des croquettes pour chat au poulet. Surtout pas de lait et pas de pain. Et bien sûr avoir un jardin touffu (végétation rampante et persistante). Ils aiment les thuyas, la lavande, les tas de bois, de compost, les amas de végétation, les nids accolés aux maisons chauffées. Le compost est une source de chaleur et de nourriture.
• Laisser des coins sauvages (50 cm au pied des arbres, palissades, murets avec végétation laissée). Pas de jardin épuré.
• Laisser des feuilles mortes/ tas de bois/ branches/ bandes laissées sauvages, dans les haies, contre les murs pour les nids.
• Favoriser les passages entre jardins (12cm X 12cm) pour qu’il puisse circuler (pas du côté de la route). Un hérisson passe partout dès qu’il y a 3 cm de hauteur (12 cm de largeur).
Tout ce qu’on peut éviter
Il y a de nombreux dangers dans un jardin pour les hérissons mais aussi pour beaucoup d’autres animaux.
Cela ne coute pas grand chose de vérifier le tas de bois que vous allez brûler avant de lancer les flammes. Ne pas passer la tondeuse automatique la nuit (elles sont aujourd’hui responsable de beaucoup de blessures mortelles). Également, ne pas utiliser de pesticides, de graines pour tuer les limaces et les escargots (eux aussi font parti du jardin et ont leur rôle à jouer), mettre des plateformes de secours dans vos piscines (elles se trouvent facilement sur les sites de vente par correspondance et ne coutent pas très cher). Tous ces petits gestes peuvent contribuer à aider nos petite boules de piquants à mieux vivre et surtout à survivre. Et votre jardin ne s’en portera que mieux.
Un animal sauvage protégé
Attention, le hérisson est un animal sauvage protégé. Il est très mignon mais ne se domestique pas. Il aime sa vie en liberté et à l’extérieur, donc s’il n’a pas besoin d’être protégé ou soigné, il est très bien dans son jardin.
De plus, il est protégé par la loi : sa détention, sa capture, sa destruction sont illégales et peuvent être punies de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
Pour en savoir plus
Il existe des associations composées de membres formés pour intervenir, qui connaissent bien les protocoles et l’attitude à avoir en fonction des situations.
Il ne faut pas hésiter à les contacter.
Vous pouvez aussi les aider financièrement ou en faisant des dons de matériels et de nourriture.
Source : association Alliance Hérisson
Pour joindre l’association Alliance Hérisson : vous pouvez passer par leur page Facebook et les joindre par messenger, vous aurez une réponse rapide.
Mail : allianceherissons@free.fr
A mon petit Chocapic, un des 90% partis trop vite
