Communiqué des élus communistes d’Occitanie
« La paix est le plus grand des combats » : cette citation de Jean Jaurès est le fil rouge des élus communistes d’Occitanie. Face aux massacres, au non-respect du droit international en Ukraine ou en Palestine, nous avons répondu à l’appel de la solidarité internationale, sans cesser d’agir pour la paix. Face à un capitalisme brutal et décomplexé qui ne prône qu’un affrontement généralisé, nous refusons l’engrenage vers une troisième guerre mondiale.
C’est pourquoi, nous dénonçons la logique de l’Union européenne qui, loin de garantir la paix, alimente l’escalade militaire et fragilise les populations les plus précaires. Au lieu de favoriser la coopération et la paix entre les peuples, elle répond aux injonctions de l’OTAN en instaurant une véritable économie de guerre. Les 800 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires annoncés ne profiteront qu’aux industriels de l’armement et non aux populations.
Nous refusons cette fuite en avant. La souveraineté de la France ne doit pas être confisquée par une politique militaire dictée par Bruxelles et par Washington. Loin d’apporter des réponses aux préoccupations des Français, cette dérive guerrière alimente un climat anxiogène, préparant l’opinion à accepter des reculs sociaux, des restrictions budgétaires et une attaque sans précédent contre les services publics, au nom de d’effort de guerre ».
Gardons les yeux grands ouverts sur les dangers que représentent les prédations russes et étatsuniennes, mais ne cédons pas aux sirènes des va-t’en guerre. Plutôt que d’accélérer une industrie de l’armement tournée vers l’exportation et les intérêts privés, nous devons défendre la création d’un pôle public de défense, répondant aux besoins réels de la défense nationale et garantissant une maîtrise publique de la production.
L’État français doit assumer ses responsabilités. La France consacre déjà 50,5 milliards d’euros à son budget militaire, et la loi de programmation prévoit une augmentation de 35 % d’ici 2030 pour atteindre 69 milliards d’euros. Dans ce contexte, il est incompréhensible que les financements des collectivités, déjà soumises à d’importantes coupes budgétaires, soient orientés vers le réarmement plutôt que vers les services essentiels aux habitantes et aux habitants. Les préoccupations des Français restent avant tout leur vie quotidienne : emploi, pouvoir d’achat, transports, logement, éducation.
Si nous soutenons les industries de défense ainsi que les sous-traitants, petites et moyennes entreprises d’Occitanie, nous alertons sur les priorités et sur les pièges. Le tissu industriel régional ne doit pas être asservi aux logiques dictées par l’OTAN ou aux intérêts économiques des États-Unis sous la pression de Donald Trump. Nous défendons un plan de soutien à l’industrie qui doit prioriser les industries civiles utiles à la vie de nos concitoyens et garantir que les choix en matière d’investissements soient décidés avec les salariés, dans une logique de sauvegarde des emplois et sans délocalisation.
Depuis notre élection, c’est cela qui guide notre action. C’est pourquoi, les élus communistes régionaux ne se positionnent pas en faveur d’une mobilisation de financements régionaux pour la course aux armements et la guerre. Nous demandons l’organisation des Assises de l’emploi et de l’industrie à l’automne 2025, afin de débattre démocratiquement des véritables priorités économiques et industrielles pour notre pays et notre région.