Le Grand bal-trad à Chein-Dessus avec « La marouèta » – Une soirée d’une densité festive exceptionnelle qui s’est achevée tard dans la nuit ce 4 avril.
Cette soirée était organisée par le collectif Cagire Sans Usine, et les personnes impactées par la proximité voisine de l’implantation de l’usine du Cap d’Arbon à Estadens. La mobilisation fut au-delà des prévisions avec une salle qui n’a pas désempli ce vendredi 4 avril. Les danses collectives comme les mazurkas en couple était portées par une musicalité d’une densité festive exceptionnelle ce soir là. On peu déjà lire dans les retours : « Ce bal-trad était une réussite, Grâce à ces musiciens passionnés. La soirée est à graver dans l’histoire du collectif » Le groupe de musiques de danses traditionnelles « La Marouèta » a rappelé en la circonstance le soutien des musiciennes et du musicien : « Nous sommes venus jouer gratuitement par solidarité avec l’action du collectif « Cagire Sans Usine », parce que la menace de la prédation industrielle de la forêt nous impacte aussi en Ariège ». Après ce moment solennel et les remerciements chaleureux du collectif, le bal a repris, faisant encore monter d’un cran la pression.
La soirée s’est achevée avec les musiciennes descendues dans la salle continuant à faire danser à la voix, tout en dansant elles-mêmes. Les polyphonies gasconnes sur les branles comme sur les rondeaux interprétés avec un élan mêlant exaltation et une générosité souriante ont vu les rondes se faire et se reconstituer avec enthousiasme à chaque nouvelle danse. L’atmosphère particulièrement chaleureuse a détourné un temps le sérieux des indignés du Cap d’Arbon. Serait-ce une façon d’acter avec élégance la chute de l’histoire du collectif ? Ce sont ces moments où l’on se quitte, la fête achevée le temps des échanges mélangés au bruit du rangement des chaises et des tables : « Cette soirée réussie pourrait être le début d’une longue histoire ! », étant sous entendu le temps long juridique et la contribution de la soirée aux frais de justice de l’action entreprise.