Depuis le 4 avril et jusqu’au 26 avril, la médiathèque de Montesquieu-Volvestre accueille l’exposition « Histoires amicales de peintures », réunissant les œuvres de deux artistes locales, Marion Bouvarel et Hélène Paillares. Elles partagent leur passion pour la peinture à travers une sélection de créations abstraites et sensibles.
L’exposition s’inscrit dans une dynamique locale et chaleureuse. Plus qu’une simple présentation de tableaux, c’est un dialogue entre deux sensibilités, deux trajectoires artistiques différentes que l’on peut retrouver sur les murs de la médiathèque. Pour Hélène Paillares, la peinture est une compagne de longue date. Formée pendant huit ans aux ateliers de l’espace Croix-Baragnon à Toulouse, elle poursuit depuis plus de vingt ans une pratique solitaire, dans son atelier personnel. Sa démarche est marquée par une grande liberté de création. Elle peint principalement à l’acrylique, utilisant pinceaux, couteaux et encres acryliques, pour explorer les textures, les effets de transparence et les mouvements spontanés.
Son travail, résolument abstrait, s’inspire du peintre franco-chinois, Zao Wou-Ki, célèbre pour ses œuvres abstraites lyriques, mêlant l’esthétique de la calligraphie chinoise et les courants modernes occidentaux comme l’expressionnisme abstrait. Son art, à la frontière entre l’Orient et l’Occident, explore la lumière, l’espace et le mouvement. À la manière de Zao, elle laisse à l’observateur la liberté d’interprétation : ses tableaux sont des territoires ouverts, des paysages mentaux où chacun peut projeter son propre imaginaire. Avec plus de 200 œuvres à son actif, Hélène Paillares n’en est pas à sa première exposition. En juin 2020, elle participait déjà à “La ruée vers l’art” à Muret. À Montesquieu-Volvestre, elle dévoile une nouvelle sélection de toiles :

Marion Bouvarel : la peinture comme prolongement du théâtre
De l’autre côté de la médiathèque, nous pouvons apercevoir les peintures de Marion Bouvarel, reconnaissables car elles sont classifiées en catégories : « Les furieux tranquilles », « Les méta-psychiques » ou en encore « Les désirés sociétaux ». À côté des toiles abstraites d’Hélène Paillares, l’univers de Marion Bouvarel apporte une touche à la fois poétique et engagée. Comédienne de métier, elle a toujours peint en parallèle de sa vie sur les planches. Une double identité artistique qu’elle revendique avec sincérité et modestie.
Autodidacte, elle a fréquenté les Beaux-Arts et elle a longtemps exposé dans des lieux de vie, des cafés ou des théâtres. Grâce à son talent, elle pu mettre son art au service de sa compagnie : affiches, décors, chartes graphiques. « J’ai toujours peint depuis toute petite, et puis je fais ça tous les jours. » nous confie-t-elle. Aujourd’hui retraitée, Marion continue de peindre, principalement à l’aquarelle. Un choix né de contraintes pratiques, lié à la mobilité des tournées théâtrales. Elle explique : « Si je peint à l’aquarelle, c’est aussi parce que avant, je faisais des grandes toiles d’huile et d’acrylique. Après, je me suis mise à l’aquarelle parce que comme on tournait pas mal, en tournée, c’est plus facile à faire. » Quand on observe l’exposition, on peut remarquer qu’elle travaille par « familles » de tableaux, suivant des thèmes qui l’habitent, souvent liés à des préoccupations sociales ou écologiques : effondrement, désirs sociétaux, ou encore oiseaux disparus. Des thèmes actuels qui peuvent raisonner auprès de chacun, Marion Bouvarel, rend son art accessible à tous.
Son souhait le plus cher à travers l’exposition : que sa passion devienne contagieuse. Elle espère donner envie à chacun de se lancer, peu importe le niveau ou la technique : « Tout le monde est artiste et il faut que tout le monde le sente », affirme-t-elle.
« Histoires amicales de peintures” est visible à la médiathèque de Montesquieu-Volvestre jusqu’au samedi 26 avril. Une belle occasion de soutenir la création artistique et pourquoi pas se découvrir une nouvelle passion.