Régulièrement nos dirigeants nationaux veulent effectuer un redécoupage des zones de surveillance police-gendarmerie. Immanquablement ces oukases jacobins venus d’en haut soulèvent polémiques et contestations. Et bien, c’est au tour du Premier ministre Jean Castex de remettre le couvert. Les 5 maires concernés et le conseil départemental disent à l’unisson NON à ce projet :
« Le basculement de la zone gendarmerie vers la zone police laisse présager une aspiration des forces de police par le centre toulousain au détriment des communes périphériques, comme c’est le cas de villes de taille moyenne situées en zone police, hors de Toulouse et qui ont connu cette expérience malheureuse » a précisé avec solennité Georges Méric président du conseil départemental.
« Les élus ont par ailleurs salué « l’efficacité et la réactivité de la zone gendarmerie sur le territoire » qui a permis de contenir la délinquance et de répondre aux attentes de la population et de ces communes. En effet, la zone gendarmerie permet le déploiement d’effectifs en ceinture toulousaine qui permet de garantir des interventions plus rapides en périphérie tout en respectant l’équilibre des effectifs de gendarmerie sur l’ensemble du territoire concerné. »
C’est le 9 octobre 2020 que le Premier ministre avait annoncé, lors d’une visite en Haute-Garonne, qu’un travail de redécoupage des zones de police et de gendarmerie serait conduit par le préfet à l’échelle de l’aire urbaine toulousaine. Ce redécoupage concernerait prioritairement ces 5 communes, qui ont chacune fait part de leur désaccord avec cette réforme : Ramonville-Saint-Agne, Labège, Castanet-Tolosan, Auzeville-Tolosane et Portet-Sur-Garonne.
Mardi 20 juillet, les élus départementaux se sont unanimement prononcés en faveur du maintien des zones de gendarmerie de ces 5 communes.
Ce type de basculement avait déjà été tenté dans des villes comme Muret ou Saint Gaudens il y a quelques années. À chaque fois, cela s’est soldé par un échec.