Appelés aux urnes le dimanche 12 septembre prochain pour élire leur nouveau maire, les cazèriens ont depuis quelques semaines un aperçu de ce que sera la campagne municipale dans leurs boites aux lettres. Au lendemain de la démission du Michel Oliva, plusieurs thématiques sont au cœur des débats : la collecte des déchets, Eléance la régie en charge de l’électricité et de l’assainissement, sujets sur lesquels nous reviendrons, et la piscine municipale fermée au public pour la deuxième saison consécutive. Si la crise sanitaire n’est pas étrangère à cette fermeture, Ahmed Hamadi, candidat de la majorité sortante et Jean-Luc Rivière, candidat de l’opposition, font part de leurs avis sur l’avenir de la piscine Jean Lécussan chère aux cazériens. Jean-Luc Rivière ne cache pas sa volonté de réhabiliter la piscine municipale pour Cazères, ville de 5000 habitants :
« C’est en mai que la mairie a décidé que la piscine n’ouvrirait pas. Le communiqué de l’équipe municipale affirme que si les scolaires n’ont pu apprendre à nager, c’est parce que les enseignants ont indiqué ne pas avoir suffisamment de parents pour accompagner les enfants. Bref, ce serait la faute aux enseignants : on croit rêver. Puis le communiqué de l’équipe municipale mentionne les contraintes liées à l’entretien. Il y a des fuites, quelle nouvelle ! La pataugeoire pour les tout-petits ne fonctionne pas depuis longtemps. Les conséquences sont simples : les familles viennent moins nombreuses et donc il y a moins d’entrées payantes. Depuis des années, la piscine n’est pas bien entretenue. Les fuites sont aujourd’hui multiples et importantes, il était temps de s’en apercevoir. Il n’y a pas de réel futur projet de nouvelle piscine à Cazères. Avec un lycée, un collège et trois groupes scolaires, une piscine est plus que jamais nécessaire, d’autant que la moitié des enfants de plus de 10 ans ne sait pas nager. Nous prendrons ce problème de fonctionnement de la piscine à bras le corps, et nous ferons tout pour l’ouvrir à nouveau l’été prochain. Pour cela nous étudierons toutes les possibilités de réhabilitation qui n’ont jamais été faites. Nous en avons la volonté ».
De son côté, Ahmed Hamadi tient à réhabiliter la réalité des faits :
« La piscine municipale a été un lieu fédérateur pendant près de 60 ans mais aujourd’hui elle ne répond plus aux normes de modernité, de sécurité et d’économie d’énergie. Les études techniques ont mis à jour de gros problèmes sur l’ensemble des canalisations d’eau et la bâtisse, comme le bassin, sont vieillissants et inadaptés. A la demande de la municipalité actuelle, de nouvelles études ont repris afin de définir et décider de l’avenir de l’ouvrage, dans un souci d’entretien efficace et d’une exploitation tournée vers un meilleur service pour les familles, les établissements scolaires et les centres de loisirs. Compte tenu de tous ces paramètres, l’équipe de « Cazères, Ville d’Avenir » étudie si une réhabilitation est envisageable pour permettre une ouverture rapide et sécurisée ou si un nouveau complexe aquatique doit être réalisé… »
Avant de revenir sur les propos de l’opposition municipale actuelle : « Contrairement aux dires de M. Rivière, il s’avère qu’en raison des contraintes sanitaires, les stages d’agrément natation pour les parents accompagnateurs n’ont pu être organisés. Cette situation n’aurait pas permis d’effectuer les sorties baignades programmées. Enfin, rappelons que lors du conseil municipal du 7 avril 2021, Mme Duc, colistière de Mr Rivière, s’est émue de notre volonté de maintenir la piscine ouverte et a demandé qu’elle reste fermée compte tenu de son état de vétusté… »
Le débat reste ouvert et d’autres potentielles candidates, ou potentiels candidats, ne manqueront pas d’apporter leur avis sur la question.