Dans un bureau de la gendarmerie de Boulogne, jeudi matin 14 octobre, le café fume dans les tasses. Autour de la table l’atmosphère est amicale et détendue pour la présentation de l’équipe renouvelée de la brigade.
L’adjudant-chef Stéphane Delhoste, affecté le 16 août, vient de prendre le commandement des trois brigades locales, Boulogne, L’Isle-en-Dodon et Aurignac. A 49 ans, ce Gersois d’origine est marié et père d’un garçon de 12 ans scolarisé au collège Charles Suran. Il vient du Lot où il était adjoint du commandant de brigade de Lalbenque pendant les 7 dernières années. Il intègre la Gendarmerie Nationale par le biais du service militaire en 1994. Après un an à l’école de Châtellerault il sert pendant 7 ans à l’escadron VBRG* de Limoges. Il exerce ensuite 5 ans à Saint Aignan dans le Loir-et-Cher, puis commande la compagnie de Catus dans le Lot pendant 5 autres années avant de rejoindre Boulogne.
Le tour de table continue : Christophe Laulay, marié, deux enfants, est entré dans la Gendarmerie en 99 après son service militaire, il a servi 4 ans à Lannemezan, 10 ans à Montréjeau, et 5 ans en escadron à Mont-de-Marsan.
David Elyzée, adjudant, papa de 2 petites filles de 13 ans et 9 ans, scolarisées à Boulogne, a été muté ici le 9 août. Le voyage fut long pour revenir, depuis Païta en Nouvelle-Calédonie, où il a servi 4 ans et demi. David faisait partie de la Garde Républicaine de 2000 à 2014 avant d’aller à Orthez dans le Béarn.
Le gendarme Gustavo Larrouture (absent lors de l’entretien), affecté le 1er septembre, arrive de Lamure-sur-Azergue, dans le département du Rhône.
L’adjudant-chef Audrey B., 40 ans, affectée le 16 avril, a pris le commandement de la brigade de Boulogne le 16 août et arrive de la brigade de recherche de Paris. OPJ* en 2017 elle intègre la Brigade de recherche de Méru dans l’Oise, puis celle de Soisson. Préférant le terrain aux bureaux elle rejoint en 2016 la BR de Paris. Elle demande ensuite son affectation en Midi-Pyrénées : « C’est une région que je connais, et je suis contente d’être ici. C’est aussi une sorte de retour aux sources, au plus près de la population. L’équipe est motivée, soudée, c’est un vrai plaisir. »
Ce qui fait 5 nouveaux sur un effectif de 7, le brigadier-chef Laura Casero et le gendarme Nathan Ferrer-Lombard étant déjà sur le secteur. Maintenant l’équipe a pris ses marques et prend connaissance du territoire.
« Je ne suis pas dépaysé par le secteur si je puis dire, confie le commandant Delhoste, c’est une configuration similaire, un territoire rural. Les axes de travail prioritaires restent les mêmes, la violence intrafamiliale, la sécurité des biens et des personnes. A noter que le taux des cambriolages ici a baissé. » En effet à l’arrivée de la nouvelle équipe, une bande a été démantelée. La sécurité routière est aussi un volet important, bien que l’accidentologie, rappelle le commandant, soit moyenne dans les cantons. « Dans l’ensemble, le territoire reste épargné par la grande délinquance, type réseau de drogue et autres, relève Stéphane Delhoste, malgré des cas isolés bien sûr. »
Depuis la mise en place de la police de sécurité du quotidien, les brigades tissent des liens étroits avec les élus. Le dispositif de partenariat renforcé avec les maires instaure un gendarme référent sur la commune ou sur le chef-lieu de canton. Les élus bénéficient ainsi d’un interlocuteur privilégié connaissant précisément les caractéristiques locales, pour apporter des réponses adaptées. « On multiplie les contacts, précise le commandant, avec la population, les associations, l’équipe municipale, c’est un aspect essentiel de notre métier. » Les trois brigades travaillent en symbiose, un système interactif bien rôdé, avec un total de 19 personnels. Chaque entité assure une permanence à tour de rôle, pour l’accueil et l’écoute du public, autre volet essentiel des missions de la Gendarmerie Nationale.
*Véhicules Blindés à Roues de la Gendarmerie *Officier de Police Judiciaire
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