Traverser le désert mauritanien en 35 jours, pourquoi pas !
Apparemment, c’est un exploit jamais tenté par des occidentaux. Cette expédition exclusive inédite est prévue par l’un de nos concitoyens : Bernard Bros.
Bernard, notre ancien maire, fut en son temps, médecin généraliste à Carbonne.
Il y a une trentaine d’années, il eut un très grave accident de la circulation. Mais par sa volonté, son courage et sa ténacité, il a réussi à conjurer le sort qui lui était promis, celui, au mieux, de vivre très handicapé.
Sa force de caractère l’amena à surpasser ces problèmes et grâce au sport, en particulier à la course à pied puis à la marche, il est aujourd’hui en parfaite possession de ses moyens physiques.
C’est pourquoi, avec quelques personnes et un guide très expérimenté, il se lance ce nouveau défi : traverser le désert mauritanien du Nord au sud durant 35 jours, à raison de 7 heures de marche durant la journée.
De Chinguetti, 7ème ville sainte de l’Islam, à Boutilimit, capitale culturelle du pays, la petite troupe sera accompagnée d’une caravane chamelière dans cette aventure.
Une façon de revivre la tradition des grandes caravanes sur les traces de Théodore Monod, saharien naturaliste surnommé « Le fou du désert ».
L’Adrar mauritanien que doit traverser la méharée était sa terre de mission et d’élection.
Interrogé Bernard Bros nous confie : « Cette expédition doit nous permettre de redécouvrir le Sahara, terrain de découverte, d’ascèse, d’initiation qui permettra au cours des journées dans le désert, de se retrouver soi-même et de réfléchir sur la terre selon le proverbe nomade : « Marche en avant de toi-même comme le premier chameau de la caravane ».
J’aurai plaisir à parcourir ces paysages démesurés, ces immenses champs de dunes, de montagnes et plateaux de grès.
Découvrir ces oasis et palmeraies miraculeuses, ce mode de vie ancestral et partager la tradition nomade des grandes caravanes me rendent impatient de partir ».
Dans cette expédition hors norme, il ne faut pas oublier le côté sportif. 35 jours de marche à raison de 7 heures par jour, bivouac sous tente ou à la belle étoile, gestion de l’eau (si rare dans le désert), le sable, l’hygiène, l’inconfort et les surprises qui pourraient advenir, autant de paramètres qui n’ont pas été écartés.
Bernard conclut : « Ce n’est pas mon premier contact avec le désert. Une vingtaine de courses à pied et marches dans 20 déserts des 4 continents, dont 5 marathons des sables, m’ont familiarisé avec le désert que j’ai appris à aimer.
Cette fois-ci, c’est le rêve, prendre son temps pour le contempler comme le faisait autrefois les méharistes. Une dernière confidence : je viens de fêter mes 80 ans ».
Une longévité qui témoignage des biens faits de l’activité physique et sportive qu’il pratique depuis plus de 30 ans.