24 heures après la prestation des Ours dur leur terrain, dimanche, face à Avignon, on essaie encore de se rassurer. Après les trois premières corrections essuyées en championnat lors des trois premières journées et avec un effectif limité dépourvu de joueurs clé blessés ou repartis en Australie, on ne donnait pas cher de la peau des Ours face à un adversaire de cet acabit. Et pourtant…. Pourtant, les regrets sont dans toutes les têtes. Les Saint-Gaudinois ont livré un match engagé, volontaire. Ils ont mené plusieurs fois à la marque mais ils ont encore pêché face à une concurrence plus roublarde. 22 à 24, quatre essais partout. Ils passent à côté d’une victoire à portée, bien méritée. C’est déroutant.
Un seul petit point à la clé, le point défensif. Ce n’est pas vraiment une récompense à la hauteur de leur engagement. Se contentent-ils d’avoir livré un tel combat ? « Certes non, confie l’entraîneur Jérôme de Azevedo. On passe à côté. Cela montre qu’il faut qu’on continue de travailler sans relâche. De la rencontre, je retiendrai néanmoins le côté positif. Il faut revoir la vidéo. Je ne comprends pas pourquoi l’essai en coin de Théo Delage a été refusé. Il nous semblait à tous que ses appuis étaient bien dans les limites du terrain… C’est regrettable. Je suis fier des joueurs. Ils ne se sont pas économisés et ils ont montré une belle animation. On commence à trouver nos repères. On marque grâce à de subtiles passes au pied. Si notre jeu reste encore très basique, on a réussi plusieurs fois à déséquilibrer notre adversaire en créant le surnombre. Nous avions une meilleure possession de balle. Les joueurs avaient envie. Nous devons nous appliquer dans la terminaison des chaînes, à compléter…. »
Les ours ont encore perdu mais ils perçoivent la sortie du tunnel, exit la spirale infernale. L’entrée dans le jeu de Kerian Lewis, à peine 18 ans, a apporté un nouveau souffle à cette équipe. Fort en défense, capable de couper les attaques, bien intégré, le petit Gallois a montré l’exemple et suscité l’envie. A l’unisson derrière leur talonneur, les Ours ont entrouvert une porte : celle d’y croire et de persévérer. Il n’y a plus qu’à….